THE ROLE OF VISION IN HISTORY

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(Une version française suit en dessous)

I begin from the theory of historical change as conceived by Karl Marx, that economic contradictions lead to revolutionary change and that the nature of this change depends upon “ideological forms in which men become conscious of this conflict and fight it out.” Marx considered that “this consciousness must be explained from the contradictions of material life,” but we may also consider how this consciousness may also be influenced by a collective vision for a new social order.

As I have considered in previous blogs, we are entering an era of economic and political contradictions that will lead to revolutionary change. Capitalism, clothed in its cover of bourgeois democracy, is crumbling. This is already evident in political terms with the rejection of traditional establishment political candidates. But this will have serious consequences as well on a global economy that is precariously devoted to speculation and to the production and sale of armaments while neglecting the real needs of people.

Central to this process is the crash of the American Empire and its currency, the dollar.

As considered in many previous blogs, the crash of the American Empire will open a window of opportunity to change the system of global governance.

Can we hope that there will be a sufficient consciousness on the part of the masses of the people, influenced by a new vision of the future, to seize this opportunity and move from the dominant culture of war to a culture of peace?

As described in this month’s bulletin of CPNN, there are some initiatives of culture of peace as a vision for the future that can make a contribution, although they are not yet shared by many people.

Another consciousness-raising initiative proposed in this blog has yet to be realized: an alternative security council composed of mayors who would issue regular press releases about what they would do if they ran the council.

When the window of opportunity arrives, can we hope that the remarkable spread of new forms of communication, including the internet and the widespread use of cell phones, can make it possible to disseminate rapidly and universally a collective vision for a new social order based on a culture of peace? And that such a vision could give shape to the future?

Will this moment arrive soon?

In my book Psychology for Peace Activists, looking at the consciousness development of Nelson Mandela, I wrote “At the present moment of history it is possible that an additional step is being added to those of consciousness development: a step of vision. Mandela exemplifies a new generation of peace activists whose actions provide a vision for a peaceful world. Not content to struggle against the vicious, anti-human system of apartheid, Mandela and his fellow activists in the ANC had the courage and foresight to develop the Freedom Charter which provides not only a vision for South Africa, but by extension for the rest of the world as well.”

And in the conclusion to the monograph UNESCO and a Culture of Peace, I wrote, “When in the course of history there is an accumulation of changes which make possible a revolutionary transformation in social relations, the mobilization and participation of people on a vast scale, a global movement, becomes possible through the development and sharing of a common vision of a new world. The time is ripe for such a movement and vision for a culture of peace.

“The transformation of society from a culture of war to a culture of peace is perhaps more radical and far reaching than any previous change in human history. Every aspect of social relations – having been shaped for millennia by the dominant culture of war, is open to change – from the relations among nations to those between women and men. Everyone, from the centres of power to the most remote villages, may be engaged and transformed in the process.”.

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LE RÔLE DE LA VISION DANS L’HISTOIRE

Je pars de la théorie du changement historique telle que conçue par Karl Marx, selon laquelle les contradictions économiques conduisent à un changement révolutionnaire et que la nature de ce changement dépend des « formes idéologiques dans lesquelles les hommes prennent conscience de ce conflit et le combattent ». Marx considérait que « cette conscience doit s’expliquer à partir des contradictions de la vie matérielle », mais on peut aussi considérer comment cette conscience peut également être influencée par une vision collective d’un nouvel ordre social.

Comme je l’ai évoqué dans des blogs précédents, nous entrons dans une ère de contradictions économiques et politiques qui mèneront à un changement révolutionnaire. Le capitalisme, sous son couvert de démocratie bourgeoise, s’effondre. Cela est déjà évident en termes politiques avec le rejet des candidats politiques traditionnels de l’establishment. Mais cela aura également de graves conséquences sur une économie mondiale qui se consacre de manière précaire à la spéculation et à la production et à la vente d’armements, tout en négligeant les besoins réels des populations.

Au cœur de ce processus se trouve le krach de l’Empire américain et de sa monnaie, le dollar.

Comme nous l’avons évoqué dans les blogs précédents, le krach de l’Empire américain ouvrira une fenêtre d’opportunité pour changer le système de gouvernance mondiale.

Pouvons-nous espérer qu’il y aura une conscience suffisante de la part des masses populaires, influencées par une nouvelle vision de l’avenir, pour saisir cette opportunité et passer de la culture dominante de guerre à une culture de paix ?

Comme le décrit le bulletin de CPNN de ce mois-ci, certaines initiatives de culture de la paix comme vision d’avenir peuvent apporter une contribution, même si elles ne sont pas encore partagées par beaucoup de personnes.

Une autre initiative de sensibilisation proposée dans ce blog n’a pas encore été réalisée : un conseil de sécurité alternatif composé de maires qui publieraient régulièrement des communiqués de presse sur ce qu’ils feraient s’ils dirigeaient le conseil.

Lorsque la fenêtre d’opportunité, arrive, pouvons-nous espérer que la diffusion remarquable des nouvelles formes de communication, notamment Internet et l’utilisation généralisée des téléphones portables, permettra de diffuser rapidement et universellement une vision collective d’un nouvel ordre social fondé sur une culture de paix ? Et qu’une telle vision pourrait donner forme à l’avenir ?

Ce moment arrivera-t-il bientôt ?

Dans mon livre Psychology pour les Militants de la Paix, en considerant le développement de conscience de Nelson Mandela, j’ai écrit : ” Au moment présent de l’Histoire, il est possible qu’une étape supplémentaire s’ajoute à celles du développement de la conscience : une étape de la vision. Mandela incarne une nouvelle génération de militants pour la paix dont les actions offrent une vision pour un monde pacifique. Non contents de lutter contre le système vicieux et
anti-humain de l’apartheid, Mandela et ses camarades de l’ANC ont eu le courage et la clairvoyance d’élaborer la Charte de la liberté qui fournit non seulement une vision pour l’Afrique du Sud, mais par extension pour le reste du monde aussi. ”

Et dans la conclusion de la monographie “UNESCO and a Culture of Peace” j’ai écrit : « Lorsqu’au cours de l’histoire se produit une accumulation de changements qui rendent possible une transformation révolutionnaire des relations sociales, la mobilisation et la participation des peuples à grande échelle, un mouvement mondial, devient possible grâce au développement et au partage d’une vision commune d’un nouveau monde. Le moment est venu pour un tel mouvement et une telle vision d’une culture de paix.

“La transformation de la société d’une culture de guerre en une culture de paix est peut-être plus radicale et plus profonde que tout changement antérieur dans l’histoire de l’humanité. Tous les aspects des relations sociales, façonnés depuis des millénaires par la culture de guerre dominante, sont ouverts. pour changer – des relations entre les nations à celles entre les femmes et les hommes. Tout le monde, des centres de pouvoir aux villages les plus reculés, peut être impliqué et transformé dans le processus.”