NEEDED: A GLOBAL MOVEMENT FOR NUCLEAR DISARMAMENT

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(Une version française suit en dessous)

The world faces many dangers at this moment of history, famines, global warming, wars in the Ukraine, Yemen, Syria, mass migrations, increasing electoral tendencies towards fascism. But all these are pale in comparison to the danger of a nuclear World War III which could put an end to all of these problems by a suicidal destruction of all human civilization.

As UN Secretary-General recently said, referring to the confrontation between NATO and Russia in the Ukraine, “The once unthinkable prospect of nuclear conflict is now back within the realm of possibility.”

If we look for a solution from the nuclear powers, it seems hopeless. According to the new SIPRI report, the nine nuclear-armed states—the United States, Russia, the United Kingdom, France, China, India, Pakistan, Israel and the Democratic People’s Republic of Korea —continue to modernize their nuclear arsenals. There is no sign that any of them are even considering the possibility of eliminating their nuclear weapons.

On the other hand, the non-nuclear countries are developing a strategy for nuclear disarmament. As described in this month’s bulletin of CPNN, the meeting this month in Ulaanbaatar for nuclear-free zones (NWFZ) and the meeting in Vienna of States Parties to the Treaty on the Prohibition of Nuclear Weapons (TPNW) both proposed contributions to this strategy.

There are now five nuclear-free zones with 116 states that have committed to ban the manufacture, deployment and transit of nuclear weapons through their territories preventing thus proliferation of nuclear weapons in those concrete regions. Currently the idea of establishing of a Middle East NWFZ is under consideration. Informal exchanges of views and ideas to establish a Northeast Asian NWFZ and a zone in the Arctic are also being discussed.

At their meeting in Vienna, the States Parties to the TPNW welcomed Cabo Verde, Grenada, and Timor-Leste who deposited their instruments of ratification, which brings the number of TPNW states parties to 65. Eight more states told the meeting that they were in the process of ratifying the treaty: Brazil, Democratic Republic of the Congo, Dominican Republic, Ghana, Indonesia, Mozambique, Nepal and Niger.

The Vienna meeting adopted an Action Plan with 50 specific actions for taking forward the mission of the Treaty, including the establishment of a Scientific Advisory Group to advance research on nuclear weapon risks, their humanitarian consequences, and nuclear disarmament, and to address the scientific and technical challenges involved in effectively implementing the Treaty, and provide advice to states parties.

In addition to the initiatives of the NWFZ and TPNW countries, there continue to be initiatives by cities around the world. Of special importance last month were calls for nuclear disarmament by cities in the the United States and in Western Europe, including the nuclear-armed countries of France and the United Kingdom.

Can the initiatives of the NWFZ and TPNW countries be combined with those of cities in the nuclear-armed countries of the US and Europe? Can movements develop for nuclear disarmament in the other nuclear states of Russia, China, India, Israel, Pakistan, North Korea? The first three of these states are involved in the development of economic links (BRICS) free from the domination of the American Empire. Can the non-nuclear states of BRICS (Brazil and South Africa) add the issue of nuclear disarmament to their agenda?

The biggest obstacle to nuclear disarmament is the UN Security Counci which is completely dominated by nuclear-armed states with their powers of veto. How can it be reformed to escape from this nuclear domination?

The increased spending on the military by all of the nuclear powers, greatest in the case of the United States, runs the risk of their economic and political collapse; could this provide a window of opportunity for such a UN reform?

As I have previously suggested, can we develop a virtual alternative security council composed of mayors from around the world to issue press releases and raise consciousness that a nuclear-free world is possible. Perhaps, a variant of this proposal could be developed that involves the NWFZ and TPNW countries.

All of these questions should be on the agenda of a global movement for nuclear disarmament. There is nothing more important for the future of our species and our planet.

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NÉCESSITÉ DE CREER: UN MOUVEMENT MONDIAL POUR LE DÉSARMEMENT NUCLÉAIRE

Le monde est confronté à de nombreux dangers en ce moment de l’Histoire: famines, réchauffement climatique, guerres en Ukraine, au Yémen, en Syrie, migrations massives, tendances électorales croissantes vers le fascisme. Mais tout cela est pâle en comparaison du danger d’une troisième guerre mondiale qui sera nucléaire et pourrait mettre fin à tous ces problèmes par une destruction suicidaire de toute la civilisation humaine.

Comme l’a récemment déclaré le Secrétaire général de l’ONU, se référant à la confrontation entre l’OTAN et la Russie en Ukraine, “la perspective autrefois impensable d’un conflit nucléaire est maintenant de retour dans le domaine du possible”.

Si nous cherchons une solution de la part des puissances nucléaires, cela semble sans espoir. Selon le nouveau rapport du SIPRI, les neuf États dotés d’armes nucléaires – les États-Unis, la Russie, le Royaume-Uni, la France, la Chine, l’Inde, le Pakistan, Israël et la République populaire démocratique de Corée – continuent de moderniser leurs arsenaux nucléaires. Rien n’indique que l’un d’entre eux envisage même la possibilité d’éliminer ses armes nucléaires.

D’autre part, les pays non nucléaires élaborent une stratégie de désarmement nucléaire. Comme décrit dans le bulletin de ce mois-ci de CPNN, la réunion de ce mois-ci à Oulan-Bator pour les zones dénucléarisées (ZEAN) et la réunion à Vienne des États parties au Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) ont toutes deux proposé des contributions à cette stratégie.

Il y a maintenant cinq zones exemptes d’armes nucléaires avec 116 États qui se sont engagés à interdire la fabrication, le déploiement et le transit d’armes nucléaires à travers leurs territoires, en empêchant ainsi la prolifération dans ces régions concrètes. Actuellement, l’idée d’établir une ZEAN au Moyen-Orient est à l’étude. Des échanges informels de vues et d’idées pour établir une ZEAN d’Asie du Nord-Est et une zone dans l’Arctique sont également en cours de discussion.

Lors de leur réunion à Vienne, les États parties au TIAN ont accueilli le Cabo Verde, la Grenade et le Timor-Leste qui ont déposé leurs instruments de ratification, ce qui porte à 65 le nombre d’États parties au Traité. Huit autres États ont déclaré à la réunion qu’ils étaient dans le processus de ratification du Traité : Brésil, République démocratique du Congo, République dominicaine, Ghana, Indonésie, Mozambique, Népal et Niger.

La réunion de Vienne a adopté un plan d’action avec 50 actions spécifiques pour faire avancer la mission du Traité, y compris la création d’un groupe consultatif scientifique pour faire avancer la recherche sur les risques liés aux armes nucléaires, leurs conséquences humanitaires et le désarmement nucléaire, et pour répondre aux besoins scientifiques et défis techniques liés à la mise en œuvre efficace du Traité et fournir des conseils aux États parties.

En plus des initiatives des pays ZEAN et TIAN, il y a toujours des initiatives de villes à travers le monde. Le mois dernier, les appels au désarmement nucléaire lancés par des villes des États-Unis et d’Europe occidentale, y compris les pays dotés d’armes nucléaires que sont la France et le Royaume-Uni, revêtent une importance particulière.

Les initiatives des pays ZEAN et TIAN peuvent-elles être combinées avec celles des villes des pays dotés d’armes nucléaires des États-Unis et d’Europe ? Des mouvements pour le désarmement nucléaire peuvent-ils se développer dans les autres États nucléaires que sont la Russie, la Chine, l’Inde, Israël, le Pakistan, la Corée du Nord ? Les trois premiers de ces États sont impliqués dans le développement de liens économiques (BRICS) libres de la domination de l’Empire américain. Les États non nucléaires des BRICS (Brésil et Afrique du Sud) peuvent-ils ajouter la question du désarmement nucléaire à leur ordre du jour ?

Le plus grand obstacle au désarmement nucléaire est le Conseil de sécurité de l’ONU qui est complètement dominé par les États dotés d’armes nucléaires avec leur droit de veto. Comment se réformer l’ONU pour échapper à cette domination nucléaire ?

L’augmentation des dépenses militaires de toutes les puissances nucléaires, la plus importante dans le cas des États-Unis, fait courir le risque de leur effondrement économique et politique ; cela pourrait-il offrir une fenêtre d’opportunité pour une telle réforme de l’ONU ?

Comme je l’ai suggéré précédemment, pouvons-nous développer un conseil de sécurité alternatif virtuel composé de maires du monde entier pour publier des communiqués de presse et faire prendre conscience qu’un monde sans nucléaire est possible. Peut-être qu’une variante de cette proposition pourrait être développée qui implique les pays ZEAN et TIAN.

Toutes ces questions devraient être à l’ordre du jour d’un mouvement mondial pour le désarmement nucléaire. Il n’y a rien de plus important pour l’avenir de notre espèce et de notre planète.