LET THE CHILDREN MAKE PEACE

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(Une version française suit en dessous)

Two years ago, in 2020, I wrote in this blog:
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“On the International Day of Peace there was an enormous mobilization of school children to celebrate peace in Russia, Ukraine and Belarus. It seems that the parents and teachers in these countries, much more than what we found in our survey from the rest of the world, are raising the children to be partisans of peace and to oppose the culture of war. This approach is not evident in the political leadership of those countries, but perhaps it means that there is a deep popular sentiment that the leadership of their countries should turn towards peace. In the case of the Ukraine, the celebrations were often coupled with an explicit call for an end to the armed conflict in that country.

“The mobilizations for peace with children in Russia, Ukraine and Belarus are no doubt a legacy from the rhetoric of the Soviet Union from which they split one generation ago. That rhetoric was dismissed by the West during the Cold War, but its resurgence now shows that, contrary to Western propaganda, there was a genuine longing for peace to be conveyed to future generations. Going back one or two generations further, we can see that it was the result of the terrible suffering of these countries during World War II.”

Today, in 2022, I wrote in the CPNN bulletin:

Participation in the International Day of Peace in the Ukraine and the Russian Federation are a special case since they are at war. Despite this, there were 61 events from Ukraine and 45 from the Russian Federation, which is especially remarkable since, according to UNICEF, half of the children of Ukraine are out of school because of the war. Most of the events involved school children. On both sides of the war, they drew or cut out paper doves and wrote their wishes for peace on them. Often they sent them into the sky on balloons. Their actions were especially heart-wrenching this year. Has there ever been such a time when the children on both sides of a war could express and publish for the world to see their wishes for peace?

It seems that if we could give the decision to the children in the Ukraine and the Russian Federation, they would end this terrible war and find a way to a peaceful resolution. In a few cases the children baked cupcakes or collected clothes to support the soldiers of their country or called for victory. But in the vast majority, they simply regretted the suffering and called for peace, as described above, often writing their wishes on paper doves and even sending them into the sky on balloons. It is worth reading their comments in detail.

Children in the Ukraine and Russia sing the same song:
May there always be sunshine,
May there always be blue skies,
May there always be mama,
May there always be me!

Is it just an idle dream that the children could bring peace to the Ukraine and Russian Federation? Or will the moment arrive when it can be possible?

Already, the Russians are calling for a ceasefire as their military campaign has failed. As for the Ukraine, were it not for the pressure from the United States to defeat Russia and the arms being sent to them for this reason, it would be reasonable for them to end the suffering of their people and agree to a ceasefire. At that point, would it not be wise for them, on both sides, to give the microphone to the children and to listen to their peaceful wishes, using that as the pretext for their work towards a peaceful solution?

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LAISSEZ LES ENFANTS FAIRE LA PAIX

Il y a deux ans, en 2020, j’écrivais dans ce blog :

“Lors de la Journée internationale de la paix, il y a eu une énorme mobilisation des écoliers pour célébrer la paix en Russie, en Ukraine et au Bélarus. Il semble que les parents et les enseignants de ces pays, bien plus que ce que nous avons trouvé dans notre enquête dans le reste du monde, élèvent les enfants à être des partisans de la paix et à s’opposer à la culture de la guerre. Cette approche n’est pas évidente dans la direction politique de ces pays, mais cela signifie peut-être qu’il existe un profond sentiment populaire selon lequel les dirigeants de leur pays devraient se tourner vers la paix. Dans le cas de l’Ukraine, les célébrations se sont souvent accompagnées d’un appel explicite à la fin du conflit armé dans ce pays.

Les mobilisations pour la paix avec les enfants en Russie, en Ukraine et au Bélarus sont sans aucun doute un héritage de la rhétorique de l’Union soviétique dont ils se sont séparés il y a une génération. Cette rhétorique a été rejetée par l’Occident pendant la guerre froide, mais sa résurgence montre maintenant que, contrairement à la propagande occidentale, il y avait un véritable désir de paix à transmettre aux générations futures. En remontant une ou deux générations plus loin, nous pouvons voir que c’était le résultat des terribles souffrances de ces pays pendant la Seconde Guerre mondiale.

Aujourd’hui, en 2022, j’écrivais dans le bulletin du CPNN :

La participation à la Journée internationale de la paix en Ukraine et en Fédération de Russie est un cas particulier puisqu’elles sont en guerre. Malgré cela, il y a eu 61 événements dans l’Ukraine et 45 dans la Fédération de Russie, ce qui est d’autant plus remarquable que, selon l’UNICEF, la moitié des enfants ukrainiens ne sont pas à l’école à cause de la guerre. La plupart des événements impliquaient des écoliers. Des deux côtés de la guerre, ils dessinaient ou découpaient des colombes en papier et y inscrivaient leurs souhaits de paix. Souvent, ils les envoyaient dans le ciel sur des ballons. Leurs actions ont été particulièrement déchirantes cette année. Y a-t-il jamais eu une telle époque où les enfants des deux côtés d’une guerre pouvaient exprimer et publier pour que le monde entier peut lire et voir leurs souhaits de paix ?

Il semble que si l’on pouvait donner la décision aux enfants d’Ukraine et de la Fédération de Russie, ils mettraient fin à cette terrible guerre et trouveraient une voie vers une résolution pacifique. Dans quelques cas ci-dessus, les enfants ont préparé des petits gâteaux ou collecté des vêtements pour soutenir les soldats de leur pays ou ont appelé à la victoire. Mais dans la grande majorité, ils ont simplement regretté la souffrance et appelé à la paix, comme décrit ci-dessus, écrivant souvent leurs souhaits sur des colombes en papier et même les envoyant dans le ciel sur des ballons. Cela vaut la peine de lire leurs commentaires en détail.

Les enfants de Ukraine et de Russie chantent le meme chanson:
Qu’il y ait toujours du soleil,
qu’il y ait toujours un ciel bleu,
qu’il y ait toujours maman,
qu’il y ait toujours moi.

Est-ce juste un vain rêve que les enfants puissent ramener la paix en Ukraine et en Fédération de Russie ? Ou le moment arrivera-t-il quand cela sera possible ?

Déjà, les Russes appellent à un cessez-le-feu car leur campagne militaire a échoué. Quant à l’Ukraine, s’il n’y avait pas eu la pression des États-Unis pour vaincre la Russie et les armes qui lui étaient envoyées à cette fin, il serait raisonnable qu’elle mette fin aux souffrances de son peuple et accepte un cessez-le-feu. À ce moment-là, ne serait-il pas plus sage pour eux, des deux côtés, de donner la parole aux enfants avec leurs souhaits pacifiques et de s’en servir comme con prétexte pour qu’ils travaillent à une solution pacifique ?