The Doomsday Clock

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(Une version française suit en dessous)

Looking back at 2018, we see progress in all of the areas of a culture of peace except one: disarmament, and in particular nuclear disarmament.
Symbolic of this, last year the “doomsday clock” of the Bulletin of Atomic Scientists was reset to only two minutes before midnight, the shortest it has been since 1953!

An accompanying article recalls a 1982 television film depicting the effects of a nuclear war on a Kansas town which was viewed by 100 million people and which helped inspire President Ronald Reagan to reach a disarmament agreement with Russian President Gorbachev a few years later. The author of the article concludes:

“There are striking parallels between the security situations today and 35 years ago, with one major discordance: Today, nuclear weapons are seldom a front-burner concern, largely being forgotten, underestimated, or ignored by the American public. The United States desperately needs a fresh national conversation about the born-again nuclear arms race—a conversation loud enough to catch the attention of the White House and the Kremlin and lead to resumed dialogue.”

This reminds me of a novel that I wrote back in 1965 called simply “PEACE.” Like many of my generation I was greatly troubled by the Cuban missile crisis a few years before which served as a wake-up call that we could destroy our entire civilization with a nuclear war. So I wrote a novel imagining that a series of accidental nuclear explosions and the threat of nuclear blackmail, combined with a peace movement centered around “Peace News” (much like CPNN), led eventually to a World Peace Treaty and nuclear disarmament.

More recently, in 2011, I came back to this theme in a two-act theatre play called “Freud’s Last Death” which takes place in the 1986 in a bunker buried deep below ground in what was then the Soviet Union. We meet Colonel Stanislav Petrov, retired from the Soviet Air Defense Forces, who refused to launch a nuclear attack against the West despite the fact that the radar showed missiles on the way to destroy the Soviet Union. That part of the play reflects an actual event that occurred in 1983. We carried two articles about this in CPNN, in 2004 and again in 2012, and a film about it was released in 2014. Petrov died in 2017 in poverty, and his story remains relatively unknown. Symbolically, it seems, even the links in the CPNN articles are no longer valid.

In the play we also meet Sigmund Freud, whose brain has been kept alive by a scientific “miracle,” and we question him about his belief that humanity is condemned because of a “death instinct.” At the time of the play, Gorbachev and Reagan are meeting in Iceland where they will reach agreement for the most important nuclear disarmament initiative in history. The danger of a nuclear war was reduced, but not eliminated,.

The play concludes:

The “initial disarmament agreements have been overcome by a new arms race. There are now over 30,000 nuclear weapons under the control of nine states, with other states planning to manufacture them. A global nuclear war would still risk the destruction of all life on the planet. And as for the death instinct, scientists still do not know if it exists or not.”

Here we are, entering 2019, without progress towards nuclear disarmament.

Will humanity survive until 2020? Or will the nightmare of nuclear war intervene?

It’s time to wake up!

 

L’horloge Doomsday


En regardant l’ensemble de l’année ècoulée, nous constatons des progrès dans tous les domaines d’une culture de la paix, à l’exception du désarmement, et en particulier le désarmement nucléaire.

Symbole de cela, l’année dernière, le “Doomsday Clock” du Bulletin of Atomic Scienists a été réinitialisé à seulement deux minutes avant minuit, son minimum depuis 1953 !

Un article d’accompagnement rappelle un film télévisé en 1982 décrivant les effets d’une guerre des armes nucléaires sur une ville du Kansas, vue par 100 millions de personnes et qui a incité le président Ronald Reagan à conclure un accord de désarmement avec le président russe Gorbatchev quelques années plus tard. L’auteur de l’article conclut:

“Il existe des parallèles frappants entre la situation sécuritaire actuelle et celle d’il y a 35 ans, et une discordance majeure: aujourd’hui, les armes nucléaires sont rarement une préoccupation majeure, elles sont en grande partie oubliées, sous-estimées ou ignorées par le public américain. Les États-Unis ont désespérément besoin d’une nouvelle consultation nationale sur la course aux armements nucléaires qui est relancée, mais une consultation suffisamment forte pour attirer l’attention de la Maison-Blanche et du Kremlin et pour amener à la reprise du dialogue. ”

Cela me rappelle un roman que j’avais écrit en 1965 et qui s’appelait simplement “PEACE.” Comme beaucoup de membres de ma génération, la crise des missiles cubains qui a eu lieu il y a quelques décennies m’a profondément troublée et a servi de signal d’alarme pour que nous puissions détruire toute notre civlilsation par une guerre nucléaire. J’ai donc écrit un roman en imaginant qu’une série d’explosions nucléaires accidentelles et la menace de chantage nucléaire, combinées à un mouvement pour la paix centré sur “Peace News” (un peu comme le CPNN) aboutissaient à un traité de paix mondial et au désarmement nucléaire.

Plus récemment, en 2011, je suis revenu sur ce thème dans une pièce de théâtre en deux actes intitulée “La dernière mort de Freud” qui se déroule en 1986 dans un bunker enfoui sous le sol dans ce qui était à l’époque l’Union soviétique. Nous y rencontrions le colonel Stanislav Petrov, retraité des Forces de défense antiaériennes soviétiques, qui a refusé de lancer une attaque nucléaire contre l’Occident alors que le radar montrait des missiles sur le chemin de la destruction de l’Union soviétique. Cette partie de la pièce reflète un événement réel arrivé en 1983. Nous avons publié deux articles à ce sujet dans CPNN, en 2004 et à nouveau en 2012, et un film à ce sujet a été publié en 2014. Petrov est décédé en 2017 dans la misère, et son histoire reste relativement inconnue et oublié. Les liens des articles de CPNN n’existent plus. Le film n’a pas reçu grand attention.

Dans la pièce, nous rencontrons également Sigmund Freud, dont le cerveau a été maintenu en vie par un “miracle” scientifique, et nous le questionnons sur sa conviction que l’humanité est condamnée en raison d’un “instinct de mort”. Au moment de la pièce, Gorbatchev et Reagan se rencontrent en Islande où ils parviendront à un accord sur la plus importante initiative de désarmement nucléaire de l’histoire. Le danger de guerre nucléaire a été réduit, mais pas éliminé.

 La pièce se termine: “Les accords de désarmement initiaux ont été dépassés par une nouvelle course aux armements. Plus de 30 000 armes nucléaires sont actuellement sous le contrôle de neuf États, d’autres pays envisageant de les fabriquer. Une guerre nucléaire mondiale risquerait encore de détruire la planète. Et quant à l’instinct de mort, les scientifiques ne savent toujours pas s’il existe ou non. ”

Nous sommes entrés en 2019 sans progresser dans le désarmement nucléaire.

L’humanité survivra-t-elle jusqu’en 2020? Ou le cauchemar de la guerre nucléaire va-t-il intervenir?

If faut se réveiller!