THE UKRAINE WAR COULD HAVE BEEN AVOIDED

(Une version française suit en dessous)

As described in the first blog for this month, the Ukraine war is the result of mistaken policy decisions by the United States and NATO in 1997 which led to the expansion of NATO up to the borders of Russia.

Already, back in 1997, when I was working for UNESCO, we were warned that the eastward expansion of NATO was a serious mistake.

On my mission for UNESCO to Moscow at that time in order to develop a national culture of peace program in Russia, our team was told by the President of the Duma, as well as others with whom we spoke, that this would unleash a “typhoon”, restarting the Cold War and creating an overwhelming demand by the Russian people for rearmament instead of social programs.

All this could have been avoided. In my 1997 mission report to the UNESCO Director-General I proposed the following solution.

UNESCO should propose, as an example of the new concept of security, that NATO itself be “converted” to an organization primarily concerned with economic conversion from military to civilian industrial production. UNESCO’s responsibility for the role of science for peace gives it a special Constitutional role in this matter, since scientists should take the lead in this process.

Such a solution would have satisfied Russian demands by removing the military threat posed by the expansion of NATO at the same time as helping them with the problem of economic conversion which requires major capital investment. At the same time, it would allow NATO to be kept intact as an institution with an enlargement of its member states. The key was to convince Western Europe and the United States that in this era, the new concept of security consists of economic conversion rather than increased armament. This is a central tenet of the culture of peace.

Certain aspects of this conversion were already in place. NATO already had a “third dimension” programme involving scientists in disarmament technology, conversion of high technology for peaceful uses, and environmental security. I learned about this in discussions with one of NATO scientists involved, Dr Paul Rambaut, at the forum of the Olof Palme Foundation in 1995. Furthermore, the UNESCO Venice office, working with the Landau Network in Physics (Moscow and Como, Italy), were engaged in technical work on economic conversion and discussing how this can be related effectively to the culture of peace.

The proposed culture of peace program in the Russian Federation could have provided a synergistic contribution to economic conversion. As indicated in our meeting with Academician Petrov, Russian natural scientists are ready to contribute to peace and could do so in this way. In addition, my own experience with economic conversion in the USA from 1989-1992 before coming to UNESCO, demonstrated that the key is participation by all parties in the local communities involved – and therefore this could be one of the essential “action components” of the proposed National Culture of Peace Program.

(Unfortunately, the proposal for the conversion of NATO was never adopted, and the Russian National Culture of Peace Program was abandoned after a few years. The Ukraine war could have been avoided.)

* * * * *

LA GUERRE D’UKRAINE AURAIT PU ÊTRE ÉVITÉE

Comme décrit dans un autre blog de ce mois-ci, la guerre en Ukraine est le résultat de décisions politiques erronées des États-Unis et de l’OTAN en 1997 qui ont conduit à l’expansion de l’OTAN jusqu’aux frontières de la Russie.

Déjà, en 1997, lorsque je travaillais pour l’UNESCO, on nous avait prévenus que l’élargissement vers l’Est de l’OTAN était une grave erreur.

Lors de ma mission pour l’UNESCO à Moscou à l’époque afin de développer un programme national de culture de la paix en Russie, notre équipe a été informée par le président de la Douma, ainsi que par d’autres avec qui nous avons parlé, que cela déclencherait un « typhon », relançant la guerre froide et créant une écrasante demande de la part du peuple russe pour un réarmement au lieu de programmes sociaux.

Tout cela aurait pu être évité. Dans mon rapport de mission de 1997 au Directeur général de l’UNESCO, j’ai proposé la solution suivante.

L’UNESCO devrait proposer, comme exemple du nouveau concept de sécurité, que l’OTAN elle-même soit « convertie » en une organisation principalement concernée par la conversion économique de la production industrielle militaire à la production industrielle civile. La responsabilité de l’UNESCO quant au rôle de la science au service de la paix lui confère un rôle constitutionnel particulier en la matière, puisque les scientifiques doivent prendre la tête de ce processus.

Une telle solution aurait satisfait les exigences russes en supprimant la menace militaire posée par l’élargissement de l’OTAN tout en les aidant à résoudre le problème de la reconversion économique qui nécessite d’importants investissements en capital. En même temps, cela permettrait à l’OTAN de rester intacte en tant qu’institution avec un élargissement de ses États membres. L’essentiel était de convaincre l’Europe de l’Ouest et les États-Unis qu’à cette époque, le nouveau concept de sécurité consiste en une conversion économique plutôt qu’en un accroissement de l’armement. C’est un principe central de la culture de la paix.

Certains aspects de cette conversion étaient déjà en place. L’OTAN avait déjà un programme de « troisième dimension » impliquant des scientifiques dans les technologies de désarmement, la conversion de la haute technologie à des fins pacifiques et la sécurité environnementale. J’ai appris cela lors de discussions avec l’un des scientifiques de l’OTAN impliqués, le Dr Paul Rambaut, lors du forum de la Fondation Olof Palme en 1995. En outre, le bureau de l’UNESCO à Venise, en collaboration avec le réseau Landau en physique (Moscou et Côme, Italie), ont été engagés dans un travail technique sur la conversion économique et ont discuté de la manière dont cela peut être efficacement lié à la culture de la paix.

Le programme proposé pour la culture de la paix dans la Fédération de Russie aurait pu apporter une contribution synergique à la reconversion économique. Comme indiqué lors de notre rencontre avec l’académicien Petrov, les naturalistes russes sont prêts à contribuer à la paix et pourraient le faire de cette manière. De plus, ma propre expérience de reconversion économique aux États-Unis de 1989 à 1992 avant de venir à l’UNESCO, a démontré que la clé est la participation des communautés locales concernées – et donc cela pourrait être l’une des “composantes d’action” essentielles de le programme national proposé pour la culture de la paix.

(Malheureusement, la proposition de conversion de l’OTAN n’a jamais été adoptée et le programme russe de culture de la paix a été abandonné après quelques années. La guerre en Ukraine aurait pu être évitée.)