THE FACTS ABOUT NEO-COLONIALISM

(Une version française suit en dessous)

Among the comments concerning the previous blog, some readers have questioned the following statement:

“In our times simple colonialism has been replaced by neo-colonialism. . . . economic sanctions and unbridled exploitation carried out by Europe and North America against the countries of the Global South.”

The question of sanctions was dealt with in the blog published the preceding month : “The Hypocrisy of Economic Sanctions”.

This month I will deal with the question of “unbridled exploitation.”

You are probably aware of the fact that the mineral and agricultural resources of the countries of Africa and Latin America are exploited by big corporations based in Europe and North America. You may believe that the profits extracted from the South are balanced by humanitarian aid that is given to these countries by the North.

In fact, if we look only at the public and legal transactions, this may be the case.

But what about secret and illegal transactions carried out the the big corporations based in the North?

We quote here from a 2017 article in The Guardian based on data from the US-based Global Financial Integrity (GFI) and the Centre for Applied Research at the Norwegian School of Economics. If we include secret and illegal transactions, “in 2012, the last year of recorded data, developing countries received a total of $1.3tn, including all aid, investment, and income from abroad. But that same year some $3.3tn flowed out of them.”

“What do these large outflows consist of? Well, some of it is payments on debt. Developing countries have forked out over $4.2tn in interest payments alone since 1980 – a direct cash transfer to big banks in New York and London, on a scale that dwarfs the aid that they received during the same period. Another big contributor is the income that foreigners make on their investments in developing countries and then repatriate back home. Think of all the profits that BP extracts from Nigeria’s oil reserves, for example, or that Anglo-American pulls out of South Africa’s gold mines.

“But by far the biggest chunk of outflows has to do with unrecorded – and usually illicit – capital flight. GFI calculates that developing countries have lost a total of $13.4tn through unrecorded capital flight since 1980.

“Most of these unrecorded outflows take place through the international trade system. Basically, corporations – foreign and domestic alike – report false prices on their trade invoices in order to spirit money out of developing countries directly into tax havens and secrecy jurisdictions, a practice known as “trade misinvoicing”. Usually the goal is to evade taxes, but sometimes this practice is used to launder money or circumvent capital controls. In 2012, developing countries lost $700bn through trade misinvoicing, which outstripped aid receipts that year by a factor of five.

“Multinational companies also steal money from developing countries through “same-invoice faking”, shifting profits illegally between their own subsidiaries by mutually faking trade invoice prices on both sides. For example, a subsidiary in Nigeria might dodge local taxes by shifting money to a related subsidiary in the British Virgin Islands, where the tax rate is effectively zero and where stolen funds can’t be traced.

“GFI doesn’t include same-invoice faking in its headline figures because it is very difficult to detect, but they estimate that it amounts to another $700bn per year. And these figures only cover theft through trade in goods. If we add theft through trade in services to the mix, it brings total net resource outflows to about $3tn per year.

“That’s 24 times more than the aid budget . . .

“. . . illegal capital flight wouldn’t be possible without the tax havens. And when it comes to tax havens, the culprits are not hard to identify: there are more than 60 in the world, and the vast majority of them are controlled by a handful of western countries. There are European tax havens such as Luxembourg and Belgium, and US tax havens like Delaware and Manhattan. But by far the biggest network of tax havens is centered around the City of London, which controls secrecy jurisdictions throughout the British Crown Dependencies and Overseas Territories.

“In other words, some of the very countries that so love to tout their foreign aid contributions are the ones enabling mass theft from developing countries.”

In another recent blog, we discussed how the New Development Bank, established this year in China by the BRICS countries, may help countries of the South to escape from economic sanctions. And trade with China has now outstripped trade with Europe and North America for the countries of South America.

Will these new trade relations independent of Europe and North America enable the countries of the South to escape from exploitation? We hope so, but only time will tell.

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LES FAITS SUR LE NÉO-COLONIALISME

Parmi les commentaires reçus à propos du blog en dessous, certains lecteurs ont remis en question la déclaration suivante :

“De nos jours, le simple colonialisme a été remplacé par le néo-colonialisme . . . par des sanctions économiques et de l’exploitation effrénée menée par l’Europe et l’Amérique du Nord contre les pays du Sud Global”

La question des sanctions a été traitée dans le blog publié le mois dernier : « L’HYPOCRISIE DES SANCTIONS ÉCONOMIQUES ».

Ce mois-ci, je traiterai de la question de “l’exploitation effrénée”.

Vous savez probablement que les ressources minérales et agricoles des pays d’Afrique et d’Amérique latine sont exploitées par de grandes sociétés basées en Europe et en Amérique du Nord. Nous pourrions croire que les profits extraits du Sud sont contrebalancés par l’aide humanitaire qui est donnée à ces pays par le Nord.

En fait, si nous ne regardons que les transactions publiques et légales, cela peut être le cas.

Mais que trouverons-nous si nous incluons les transactions secrètes et illégales réalisées par les grandes entreprises basées au Nord ?

Nous citons ici un article de 2017 dans The Guardian basé sur des données de la société américaine Global Financial Integrity (GFI) et du Center for Applied Research de la Norwegian School of Economics. Si nous incluons les transactions secrètes et illégales, “en 2012, la dernière année de données enregistrées, les pays en développement ont reçu un total de 1,3 milliard de dollars, y compris l’ensemble de l’aide, des investissements et des revenus de l’étranger. Mais cette même année, quelque 3,3 milliards de dollars en sont sortis.

« En quoi consistent ces importantes sorties ? Eh bien, il s’agit en partie de paiements sur la dette. Les pays en développement ont déboursé plus de 4,2 milliards de dollars en paiements d’intérêts depuis 1980 – un transfert direct en espèces vers les grandes banques de New York et de Londres, à une échelle qui éclipse l’aide qu’ils ont reçue au cours de la même période. Un autre grand contributeur est le revenu que les étrangers tirent de leurs investissements dans les pays en développement et qu’ils rapatrient ensuite chez eux. Pensez à tous les profits que BP extrait des réserves de pétrole du Nigeria, par exemple, ou qu’Anglo-American retire des mines d’or d’Afrique du Sud.

“Mais la plus grande partie des sorties de capitaux est liée à la fuite de capitaux non enregistrée – et généralement illicite. GFI calcule que les pays en développement ont perdu un total de 13,4 milliards de dollars à cause de la fuite de capitaux non enregistrée depuis 1980.

“La plupart de ces sorties non enregistrées se font par le biais du système commercial international. Fondamentalement, les entreprises – étrangères et nationales – trichent sur leurs factures commerciales afin de faire sortir l’argent des pays en développement directement dans les paradis fiscaux et les juridictions secrètes, une pratique connue. comme “fausse facturation commerciale”. Habituellement, l’objectif est d’échapper à l’impôt, mais parfois cette pratique est utilisée pour blanchir de l’argent ou contourner les contrôles de capitaux. En 2012, les pays en développement ont perdu 700 milliards de dollars à cause de la fausse facturation commerciale, qui a dépassé de 5 fois les recettes d’aide cette année.

“Les entreprises multinationales volent également de l’argent aux pays en développement par le biais de la “falsification de la même facture”, transférant illégalement des bénéfices entre leurs propres filiales en falsifiant mutuellement les prix des factures commerciales des deux côtés. Par exemple, une filiale au Nigéria pourrait esquiver les impôts locaux en transférant de l’argent à sa filiale dans les îles Vierges britanniques, où le taux d’imposition est effectivement nul et où les fonds volés ne peuvent être retrouvés.

“GFI n’inclut pas la contrefaçon de même facture dans ses chiffres car elle est très difficile à détecter, mais ils estiment qu’elle s’élève à 700 milliards de dollars supplémentaires par an. Et ces chiffres ne couvrent que le vol par le biais du commerce de marchandises. Si nous ajoutons le vol grâce au commerce des services, cela porte le total des sorties nettes de ressources à environ 3 milliards de dollars par an.

“C’est 24 fois plus que le budget de l’aide…

“… la fuite illégale des capitaux ne serait pas possible sans les paradis fiscaux. Et quand il s’agit de paradis fiscaux, les coupables ne sont pas difficiles à identifier : il y en a plus de 60 dans le monde, et la grande majorité d’entre eux sont contrôlés par une poignée de pays occidentaux. Il existe des paradis fiscaux européens comme le Luxembourg et la Belgique, et des paradis fiscaux américains comme le Delaware et Manhattan. Mais de loin le plus grand réseau de paradis fiscaux est centré autour de la City de Londres, qui contrôle les juridictions secrètes dans tout le Dépendances de la Couronne britannique et territoires d’outre-mer.

“En d’autres termes, certains des pays mêmes qui aiment tant vanter leurs contributions à l’aide étrangère sont ceux qui permettent le vol massif des pays en développement.”

Dans un autre blog récent, nous avons discuté de la manière dont la nouvelle banque de développement, créée cette année en Chine à l’initiative de la BRICS, peut aider les pays du Sud à échapper aux sanctions économiques. Et le commerce avec la Chine a maintenant dépassé le commerce avec l’Europe et l’Amérique du Nord pour les pays d’Amérique du Sud.

Ces nouvelles relations commerciales indépendantes de l’Europe et de l’Amérique du Nord permettront-elles aux pays du Sud d’échapper à l’exploitation? Nous l’espérons, mais seul le temps nous le dira.

1 thought on “THE FACTS ABOUT NEO-COLONIALISM

  1. Just as the facts of neo-colonialism are carefully-guarded secrets, so too are the facts of its predecessor colonialism. To find these facts, historian Janet Hudgins had to dig into little-known archives. The facts that she found are horrifying:

    English Genocide in Nova Scotia, pp 298-315, 2018, in

    https://web.archive.org/web/20181008170930/http://www.nonviolentchangejournal.org/NCS18.pdf

    reprinted pp 32-41, 2022 in

    xhttps://digitalcommons.library.umaine.edu/cgi/viewcontent.cgi?article=1102&context=francoamericain_forum

    (note: Additional comments are welcome. They should be sent to coordinator@cpnn-world.org)

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