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Posted: Jan. 29 2006,10:42 by Medard du
Rocher-Bope from Congo - Jeunes et Femmes pour les doits de
l'homme et la paix (J.F.D.HO.P) |
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Le sujet
que nous abordons en ce jour est d’une importance capitale,
car les conflits constituent une réalité inhérente à toute société.
Ils ont imminents et observables à tout moment. De ce fait, l’homme
naît, grandit et évolue dans les conflits, il doit et se réveille
dans les conflits. Il entre en désaccord envers lui-même, dans ses
pensées, dans ses actions, dans ses besoins, etc.
Bref le
conflit est consubstantiel aux relations entre les êtres humains,
nous interagissons avec autrui, mais quand nous sommes en désaccord
et que nos idées et nos besoins sont opposés, le conflit est alors
inévitable, sa dynamique est lancée, il suivra son cours au risque
de devenir ingérable.
Le conflit est consubstantiel non
seulement aux relations entre les êtres humains mais aussi entre
l’être et l’organisation et vice-versa, entre les organisations ou
entre communautés et/ou pays.
Quand il y a conflit entre deux
communautés ; par exemple LUBA et YAKA, on parle de la
GUERRE CIVILE quand il y’ a conflit entre deux pays et que les
belligérants font recours aux armes destructives.
Pour nous
appuyer RON KRAYBILL, Directeur de la Formation auprès du CENTER FOR
INTERGROUP STUDIES dans sa publication «le CYCLE DE LA
RECONCILIATION »dit : « toute relation suppose une prise de
risque.Chacune des parties concernées prend des risques :partage
d’informations même à caractère confidentiel, formulation et
acceptations de promesses mutuelles, partage de ressources. La
confiance naît de cette prise de risque réciproque. Mais à un moment
ou un autre l’une des parties ne répond pas à l’attente de l’autre.
Elle, insulte ,exploite ou trahit l’autre ou elle est perçue
comme ayant agi dans ce sens plutôt que par des résultats probants
ou une confiance accrue, la prise de risques s’est traduite par «
L’INFLICTION D’UN PREJUDICE. » Sans doute, quand il y a infliction
de préjudice et/ou conflit dans nos relations quelque soit le type
et/ou le degré de relation, la PAIX est troublée.
Un jour
dans la consultation pastorale je reçois un couple en
conflit, habitant l’un des quartiers éloignés de KINGASANI. Le mari
connaissait qu’il sort à l’aurore pour ne pas rater son train
urbain, il prépara sa chemise et la plaça quelque part. Sa femme
viendra déplacer la chemise pour placer sa blouse. Le mari ne
sachant rien dans l’obscurité, il va porter la blouse de sa femme à
la place de sa chemise. Il constatera cette situation après avoir
affranchi la gare centrale en pleine ville, avant d’atteindre son
poste de travail.
Tout au long de notre exposé, nous n’allons
pas insister sur le conflit du type intra individuel par le fait
qu’il peut être réservé par une simple décision de l’individu
concerné. Exemple : Un jour une chrétienne d’une église me dira
pasteur j’ai 50 francs congolais, j’ai à la fois besoin d’un cahier
qui coûte 50 Francs Congolais et d’un Cake qui coûte le même prix.
Elle entre en conflit envers elle-même, mais elle peut le résoudre
lorsqu’elle va décider d’acheter l’un de ses désirs. Mais, la
résolution des autres types de conflits font appel à un processus
comportant plusieurs phases.
En réfléchissant un tel sujet
«la Résolution Pacifique de conflits »,nous voulons participer
à la promotion de la culture de la Paix et de la
non-violence.
Cette réflexion se justifie par le fait que
nous voulons apprendre à la jeunesse à aborder et résoudre les
conflits d’une manière constructive, non violente c’est-à-dire
comprendre le conflit, en connaître les éléments constitutifs et
adopter les attitudes et stratégies pour le résoudre. A travers
cette réflexion, nous voulons enfin démontrer à la jeunesse
que tout conflit n’est pas nécessairement à la base de
dysfonctionnement.
Certains conflits par contre contribuent
à la prise de mesures pour le bon fonctionnement de l’organisation.
De ce fait, que le conflit ne sait pas vu comme une
situation négative à éviter. Etant inhérent aux relations humaines,
que le conflit soit une occasion d’apprendre ;apprendre à intervenir
au lieu de le fuir ou de le combattre.
Tout au long de cette
réflexion notre inquiétude trouvera au tour d’une question ;celle de
savoir : « Autrement dit comment résoudre pacifiquement un conflit
?Autrement dit comment résoudre un conflit sans faire recours à la
violence ? »
Ainsi ,notre exposé comprendra trois parties
:
- La première partie sera axée sur la définition des
concepts fondamentausx.Il s’agira de notre cadre
conceptuel.
- La deuxième partie en suite traitera des
versants positifs et des versants négatifs de conflits.
- La
troisième partie enfin abordera les différents modes d’intervention
dans un conflit.
I. CADRE CONCEPTUEL
En
vue d’éviter toute confusion pouvant intervenir dans la
compréhension de notre exposé, il nous s’avère sinon nécessaire
d’expliquer les concepts formant l’ossature de notre sujet. De ce
fait nous tenterons de préciser le sens des concepts :CONFLIT et
RESOLUTION DE CONFLIT.
1. Concernant le terme « CONFLIT
»
Le conflit est souvent confondu à un certain nombre de
termes tels que :l’incompréhension ,l’opposition, les blessures, le
trouble, l’indifférence, la guerre, la méfiance, l’intolérance,
actes de violence, la rébellion, l’agression, le problème,
etc. Signalons d’avance que le conflit n’est pas facile à définir
parce qu’il revêt de nombreuses formes et survient dans des cadres
différents.
Ainsi WILLIAM URY artisan de la PAIX, défini le CONFLIT en ces
termes : « le CONFLIT n’est ni erreur ponctuelle, ni un
accident, il est plutôt la conséquence de plusieurs facteurs. Il est
donc un processus qui commence dans la lutte,dans l’opposition des
besoins ou des intérêts, des opinions, des perceptions des
croyances, etc. ». Sans doute, WILLIAM URY veut dire que le conflit
est un processus. Comme tout processus, le conflit doit
nécessairement avoir une origine. Cette origine peut être dans des
besoins, économique, philosophique, biologique ; etc. .Donc, tout
conflit part des besoins, c’est la première phase de
conflit. Quand alors
les besoins de l’une des parties sont contraires à ceux de l’autre,
ils deviennent antagoniques ;apparaît le problème c’est à dire la
deuxième phase. Ne pas voir ou ne pas résoudre ce problème met en
route la dynamique de conflit .Et d’autres peuvent s’y ajouter
:méfiance, crainte, malentendu, etc.
A ce moment tous ces
éléments réunis vont éclater une crise. C’est la troisième phase de
conflit. Etant un processus, un conflit peut prendre un certain
temps, son règlement est aussi un processus, c’est pourquoi on ne
l’assimile pas à une action ponctuelle.
Pour éclairer
davantage nos intelligences, le CONFLIT de manière abrégée peut être
défini comme un désaccord, une contradiction ou une
incompatibilité.
Ainsi ce terme s’applique à toute situation
dans laquelle se trouvent des individus ou des groupes dont
les objectifs, les intérêts, les cognitions c’est à dire les
opinions, les pensées, les perceptions les idées ou les émotions ou
les sentiments, les croyances sont incompatibles et les conduisent à
s’opposer.
Partant
de cette définition, nous dégageons trois types de conflits,
objectif, cognitif et affectif.
1. Le conflit d’objectifs:
est une situation dans laquelle les buts ou les issues préférées par
les parties semblent être incompatibles.
2. Le conflit
cognitif: est une situation dans laquelle les idées ou les pensées
respectives des parties sont perçues comme
incompatibles.
3. Le conflit affectif : est une
situation dans laquelle les sentiments ou émotions respectives des
parties sont incompatibles c’est à dire que les intéresses se
fâchent mutuellement.
2. NIVEAUX ET SOURCES DE
CONFLIT
Il existe principalement cinq sources et/ou niveaux
de conflit :
1. Le Conflit Intrapersonnel
C’est à
dire à l’intérieur d’un individu il survient chez un individu et
concerne une forme de conflit soit d’objectifs. Il apparaît quand le
comportement d’un individu abouti à deux résultats qui s’excluent
mutuellement. Il peut être un conflit cognitif. C’est quand les
pensées, les attitudes, les valeurs et/ou le comportement de
l’individu sont contradictoires. Nous pouvons prendre l’exemple
d’une chrétienne qui n’avait que 50 francs congolais, mais voulant
acquérir le cahier et le Cake. Cette chrétienne entre en conflit
envers elle-même.
2. Le Conflit Interpersonnel
C’est à
dire entre des individus. Il implique deux ou plusieurs individus
qui se perçoivent eux-mêmes opposés. Deux élèves sœurs ; n’ayant pas
des petites coupures(échanges), leur mamans les donne une coupure de
100fc. En cours de route (chemin faisant), l’aînée propose sa jeune
sœur qu’elle veut prendre le sucré ;la jeune sœur refuse et propose
les papiers mouchoirs.
3. Le Conflit Intragroupe
C’est à dire à l’intérieur d’un groupe. IL désigne les
heurts qui se produisent entre tous les membres d’un groupe, ou
certains d’entre eux, et il affecte souvent le fonctionnement du
groupe et les résultats obtenus.
Dans la même classe, on peut
trouver le cas des élèves qui sont pour l’examen d ‘anglais à
l’oral et d’autres sont contre.
4. Le Conflit Intergroupe
C’est à dire entre des groupes. Il comprend des accords et
des heurts qui surviennent entre deux ou plusieurs groupes. Deux
classes de cinquième année des humanités peuvent entrer en conflit
puisque les élèves de Vème A ont déplacé ou échangé les bancs de
Vème B.
5. Le Conflit Interoganisationnel
C’est à
dire entre des organisations. Il provient de l’opposition et des
heurts qui surviennent entre deux ou plusieurs organisations. Deux
peuples peuvent entrer en conflit puisque l’un veut ravir une
portion de terre de l’autre.
Ce sont ces cinq niveaux et
sources de conflit qui viennent de mettre fin à notre premier
concept le conflit. Avec votre permission, nous passons second
concept : La Résolution de conflit.
3. LA RESOLUTION DE
CONFLIT
Rappelez-vous, nous avions dit quelque part que le
conflit est un processus ; étant un processus, il peut prendre
un certain temps. Son règlement aussi est un processus.
Ainsi donc «résoudre un conflit ne signifie pas simplement le
traiter. C’est plutôt un processus, un cheminement par lequel on
peut parvenir à découvrir et à solutionner ses causes profondes. En
d’autre termes « Résoudre un conflit »C’est analyser, faire sortir
sa complexité c’est à dire connaître son contenu et ses
profondes.
Bref, résoudre un conflit, c’est chercher de
solutions correspondant les plus possibles aux objectifs des groupes
en conflit. Résoudre un conflit n’est pas chose facile, elle
s’appuie sur les connaissances cumulées c’est à dire sur
l’histoire, la sociologie, l’économie, l’anthropologie, le droit, la
philosophie, la théologie, etc.
Donc, résoudre un conflit ne
signifie pas non plus que d’autres ne surviendront pas en suite, car
le conflit est lié à la nature même de l’individu. Ainsi, tout que
nous sommes en vie, nous continuons à nous développer et à
interagir, les conflits vont apparaître et peuvent nous avancer ou
reculer selon la manière dont nous les réglons.
La
résolution de conflit passe par quatre étapes :
1. L a
définition de problème
Ici on se pose les questions
suivantes : - Quel est le problème principal ? - Qui sont les
acteurs principaux ? - Comment se manifeste le conflit
?
2. L’analyse des causes de conflit
- Pourquoi le
problème est-il apparu ? - De quelle manière ? - Pour
quelle raison se perpétue-t-il ? 3. La recherche des
solutions
C’est-à-dire on cherche les options pouvant
résoudre le conflit.
4. La mise en œuvre
Elle consiste
à mettre en œuvre les solutions de manière a ce que le succès soit
atteint et surmonter les résistances et les contraintes.
Ces
quatre étapes sont interconnectées c’est à dire bien définir le
problème permet d’en analyser les causes ; l’analyse des causes peut
renvoyer à la définition de départ et permettre de la
clarifier. Cela permettra de déterminer comment chercher les
solutions différentes.
Ainsi donc», la résolution pacifique
de conflit »consiste à trouver solution c’est à dire des moyens
d’aborder nos conflits sans recourir à la violence, sans détruire
l’une des parties et avec la force de parvenir à une issue où tous
et toute aient à y gagner et qui réponde à leurs
besoins.
Maintenant que nous sommes précisés sur les concepts
faisant l’ossature de notre sujet, passons à la deuxième partie qui
est :
II. LES VERSANTS POSITIFS ET NEGATIFS
DECONFLIT
D’une manière générale, le conflit est perçu comme
une situation négative à éviter. C’est puisque dans nos cultures,
nous cherchons à le résoudre par la violence c’est à dire détruire
ou éliminer la partie adverse.N’est-ce pas un musicien a chanté : «
BOMA NGAI NA BOMA YO TO BOMANA ».Aussi nombreux d’entre nous n’ont
pas été préparés à aborder et/ou à traiter le problème c’est à dire
à le résoudre de manière positive.
Donc, le conflit n’est pas
toujours une mauvaise situation, il peut avoir des influences
positives.
1. Les Versants Positifs de Conflit
La
naissance et/ou la résolution d’un conflit permet souvent de trouver
une solution constructive à un problème. Après le conflit, une
solution constructive à un problème. Après le conflit, un changement
s’introduit et on peut vivre dans l’harmonie.
Exemple, les
professeurs refusent d’enseigner suite à une mauvaise répartition
des contributions des parents. Ce refus d’enseigner donnera lieu à
un certain nombre de résolutions qui va changer sa
situation.
- La nécessité de résoudre un conflit peut amener
les intéressés à chercher le moyen de changer la manière dont ils
font les choses. S’il faut revenir au même exemple, ce refus
d’enseigner peut amener le préfet à changer sa façon de se comporter
devant l’argent. Ensemble avec le conseil des enseignants peuvent
mettre en place une structure pour gérer les contributions des
parents.
- Le processus de résolution d’un conflit engendre
souvent des changements positifs dans le groupe. Maintenant qu’il y
a un compromis entre le préfet et les professeurs, les enseignements
seront donnés dans la sérénité, les élèves produiront des bons
résultats à la fin de l’année.
Le conflit permet à connaître
nos semblables et nous connaître aussi.
- Le conflit en fin
permet de révéler ce qui était caché quand il n’y a pas les mêmes
intérêts.
2. Les Versants Négatifs de Conflit
-
Généralement, le conflit n’est pas à souhaiter. Il peut avoir de
graves conséquences négatives et détourner certains efforts de leur
but. Dans ce cas, le conflit peut entraîner de gaspillage des
ressources (matérielles, humaines, financières, temporelle,
etc.)
- Le professeur qui subit l’injustice des contributions
des parents peut au lieu d’enseigner, distraire les élèves avec des
causeries inutiles, ne sait pas terminer le programme ,peut
commencer à vendre les points. IL peut perdre la santé puis qu’il
est mal rémunéré, ne saura pas s’acheter les habits comme
conséquence ne sera pas propre, il risque de répéter les mêmes
enseignements,il ne sait plus faire de recherches ;car il est
démotivé, etc.
- Le conflit peut avoir des conséquences aussi
psychologiques c’est à dire affecter négativement la psychologie des
membres. Ainsi, il peut engendrer des tensions (ressentiment,
l’anxiété)
- Le professeur mal payé risque d’être méchant à
tout moment, il ne saura plus donner les explications durant
longtemps, il n’est pas motivé, il ne donne que le résumé de cours
aux élèves.
- Le conflit peut être à la base de perte de
confiance, d’amitié, brise le sentiment et le rapport de solidarité
et provoque le souci.
Voilà en résumé les versants positifs
et négatifs de conflit passons maintenant à la dernière partie de
notre exposé intitulée :
III. LES MODES D’INTERVENTION DANS
UN CONFLIT
Si nous nous souvenons de la définition de WILLIAM
URY, il a dit que le conflit est un processus ;ce processus passe
par trois phases :Il a son origine dans les besoins ,les désaccord,
l’antagonisme de besoins ,l’addition de certains éléments sur le
désaccord ;méfiance, crainte, malentendu, etc.
Dans le cadre
de la culture de la PAIX, on nous conseille de ne pas attendre la
troisième phase pour intervenir et/ou aborder un conflit. Car, c’est
le pire de moment le conflit a atteint son point culminât et
souvent, on n’a pas le temps de réfléchir, d’analyser ce qui se
passe et de se demander sur les ressources, car il faut une réponse
immédiate. Il faut alors intervenir dans le conflit avant son
éclatement c’est à dire à la première phase ?Mais ,il est rare
d’apprendre le conflit à ce niveau et de concevoir des idées de
solutions créatives pour y faire face.
L’UNESCO dans son
programme de la culture de la PAIX de la non violence nous propose
trois principaux modes d’intervention dans le conflit savoir : -
La Provention - La Négociation -
La Médiation
Signalons d’emblée qu’au niveau de
la provention et de Négociation ce sont les personnes impliquées
dans le conflit qui s’efforcent de le résoudre. Par contre, dans la
médiation intervient une tierce personne dans le
processus.
Toutefois part ces trois modes d’intervention
qualifiés de principaux, le recours aux autres méthodes d’action
non-violentes sont aussi encouragées à condition que cela soit fait
pour défendre les droit et dans le respect de la personne que l’on
affronte.
Passons maintenant au premier mode d’intervention
dans le conflit.
1. LA PROVENTION
Bien souvent, on
parle de la «prévention de conflit »pour exprimer la
nécessiter d’agir avant qu’il crée la crise. Ainsi, nous parlons de
la provention pour décrire le processus d’intervention antérieure à
la crise c’est à dire le conflit est là mais à un stade
embryonnaire.
En termes clairs, la provention consiste à
intervenir dans le conflit à se premier stade,sans attendre la phase
de crise. La provention consiste à :
- Créer un climat
d’estime mutuelle et de confiance entre les parties en
conflit.
En cas de conflit l’individu victime perd son
identité et le sentiment d’appartenance à un groupe. Il se sent
alors rejeter, des intégrer. Ce stade consiste justement à
reconquérir l’identité de la victime en tant que membre de
groupe.
C’est à ce stade que l’on développe également
l’estime de soi c’est à dire qu’on se sent considérer et l’on
développe aussi l’Estime d’autrui c’est à dire considération de
l’autrui. Cette estime de soi se forme grâce à l’image que l’on
reçoit des autres
- Favoriser la Communication
La
communication est très importante dans l’apprentissage de la culture
de non-violence et de Paix, dont le dialogue est l’outil essentiel.
Ainsi, il faut apprendre à dialoguer entre nous et à nous écouter de
façon active, éviter la confusion et le malentendu quant au message
transmis.
Deux types de communication :
- La
communication relationnelle Ici, on se transmet des émotions des
sentiments, nos attitudes, nos prises de position etc.
- La
communication informative Elle transmet le message Il faut noter
qu’un même message peut être différemment interprété. Ainsi, pour
éviter le conflit, il faut que les interlocuteurs se comprennent
bien, arrive à tenir le même langage c’est à dire interprètent de la
même façon le code utilisé.
- Prendre des décisions sur base
de consensus On permet aux parties concernées de s’exprimer et de
prendre elles-mêmes des décisions sur base égalitaire. Il faut
commencer à décider sur les questions simples puis sur les points de
plus en plus important.
- Travailler sur la
coopération Pour travailler en coopération (ensemble),il faut se
connaître mutuellement.
Cette étape consiste à découvrir et
assimiler que la différence n’est pas cette étape consiste à
découvrir et assimiler que la différence n’est pas si mauvaise.
C’est plutôt une valeur et une source d’enrichissement
mutuel.
Il faut savoir que tout individu a des valeurs et des
défauts. Ayant connu, la différence de l’autre, il faut le
considérer comme quelqu’un avec qui collaborer considérer non comme
un ennemi à abattre, car il pense autrement, ou est diffèrent et
qu’il peut représenter un obstacle à mes objectifs.
2. LA
NEGOCIATION
La négociation vient du verbe «négocier
»,c’est trouver un arrangement par un dialogue avec la personne
qu’on est en conflit .Autrement dit, l’une des parties en
conflit prend la résolution d’arranger avec l’autre
partie.
Dans ce cas, la négociation vise à
rétablir un climat qui permette de répondre aux besoins résultant
des préjudices infligés dans le passé. En d’autre termes, réparer le
préjudice causé et favoriser un bon climat dans les
relations.
Si la négociation est entreprise dans un esprit de
transparence, elle permet à toutes les parties de rétablir les
relations normales. Ainsi ,l’auteur de préjudice a besoin de
la n »négociation pour échapper à l’emprise paralysante de la
culpabilité. La victime de préjudice par contre a besoin de la
négociation pour n’avoir plus à condamner la partie
adverse.
Il faut noter que toute relation charrie un lot de
déceptions et de blessures. Par conséquent, la réconciliation n’est
non seulement un processus, mais aussi un cycle qu’il faut réitérer
à maintes reprises. Car, l’objectif n’est pas d’effacer totalement
le conflit et/ou d’éviter la douleur ;mais plutôt de se définir et
transformer les divergences qui caractérisent toute
relation.
Lors de l’analyse d’un conflit, on tient compte de
trois éléments ci-dessous : - les personnes impliquées dans le
conflit - les processus c’est à dire la façon d’aborder le
conflit - le problème c’est à dire les besoins et intérêts en
opposition
1. Concernant les Personnes Impliquées dans le
Conflit
Il faut considérer l’autre comme quelqu’un avec qui
nous pouvons collaborer et résoudre notre problème. Ainsi,
lors de négociation, chaque partie doit s’exprimer à sa façon et
écouter l’autre c’est à dire on cherchera à se connaître
mutuellement : les émotions sentiment.
Il faut alors chercher
les moyens pour contourner, ces émotions ou sentiments à
l’exemple de la colère. Eviter à retourner le mal contre le mal et
se détourner de l’idée selon laquelle qu’on a perdu son image et son
prestige. Si non, une partie risque de refuser la solution.
L’exemple de la R.D.Congoet le Rwanda, il ne faut pas minimiser ce
dernier en disant que c’est un petit pays à la dimension d’un
territoire.
Lors de négociation, il faut rééquilibrer le
rapport entre les parties en conflit. Que celui qui se sent plus
fort (le dominant) se diminue jusqu’à se ramener au niveau de
collaborer avec l’autre partie, car la partie qui se sent faible (le
dominé) cherche aussi à s’affirmer(affirmation de soi) et se
valoriser (estime de soi). Aussi, faut-il savoir que si dans le
conflit, le déséquilibre est très prononcé, le conflit est quasiment
impossible à résoudre. Voilà pour quoi, il faut commencer à
rééquilibrer les rapports entre les deux parties en
conflit.
2. Concernant le processus
Il s’agit de la
manière dont le conflit est abordé. Il faut adopter des stratégies
pouvant permettre aux parties en conflit de s’exprimer librement et
de trouver les solutions acceptables par l’une et l’autre. Dans le
processus de conflit, il faut éviter le comportement pouvant faire
obstacle au bon déroulement de processus. Ainsi donc, il faut que
chaque partie parle d’elle-même, car quand on parle de l’autre, on a
tendance à l’accuser, à l’insulter, etc.
La meilleure
procédure est de parler de soi-même, car on se connaît mieux, parler
de soi-même, manifester ses sentiments, formuler précisément ses
blessures, comment et pourquoi.
Ainsi, pour mieux analyser le
processus suivi,il est recommandé de dresser un plan ou un schéma de
conflit consistant à savoir : - L’origine de conflit ;qui l’a
causée ? - Les parties en litige - Les rapports des parties en
conflits - Les solutions envisagées.
Une fois le schéma de
conflit tracé, il faut remplacer le conflit dans son contexte passé
et présent ;récolter les informations pour y intervenir.
3.
Dans l’analyse de conflit
Il y a un troisième élément qui
intervient c’est le Problème. Il faut savoir que chaque
partie a un certain nombre de besoins et soutient ses intérêts. Bien
souvent, les besoins et les intérêts de l’une sont en contradiction
avec ceux de l’autre partie.
Le souci des Ruandais par
exemple est de ravir et annexer toute la partie du Kivu(Nord
–kivu,Maniema et sud-kivu)au RWANDA et BURUNDI et de dominer toute
l’AFRIQUE CENTRALE .Ces besoins sans doute sont contradictoires à
ceux de congolais qui veulent l’unité et l’intégrité
territoriale.
Cette phase est la plus délicate dans la
résolution de conflits. Ainsi, il n’est pas bon de résoudre le
problème sans en avoir analysé les causes. La résolution de conflit
exige la créativité et l’imagination au moment de cherche des
solutions qui, vont répondre aux besoins ou aux intérêts de toutes
les parties en conflit.
Dans ce cas, il faut : -
Passer en revue toutes les ressources à notre disposition ; -
Synthétiser les propositions de chaque partie, voir
lesquelles sont réalisables et retenir celles qui peuvent donner
satisfaction aux parties en conflit ; - Trouver un accord
concret avec les responsabilités précises et les moyens de
contrôle.
Voilà succinctement les éléments qui interviennent
lors de négociation dans le cadre de conflit. Passons maintenant au
troisième et dernier mode d’intervention dans le conflit. C’est
:
3. LA MEDIATION
La médiation existe dans nombreuses
cultures et traditions. C’est un outil inhérent au processus de
résolution de conflit de conflit et auquel les parties en conflit
ont recours quand elles ont épuisé toutes les possibilités de régler
seules leur conflit. Autrement dit ,lorsque les deux paries en
conflit ne parviennent pas d’entrer en contact direct, elles peuvent
faire appel à une troisième partie qui a pour rôle de faciliter la
rencontre, la communication de deux parties en conflit.
Donc,
la troisième partie n’est pas concernée, elle est extérieure, elle
aide les parties en conflit d‘entrer directement en négociation. Le
médiateur est donc un facilitateur.
Il faut noter que toute
intervention d’un tiers dans un conflit n’est pas nécessairement une
médiation. Mais, signalons que la médiation n’est pas chose facile,
elle peut dans certain cas être difficile ou impossible.
Dans
la médiation, l’intervenant s’attache essentiellement au processus
(manière d’aborder de conflit)et à la relation. Ainsi, le contenu de
conflit et de l’accord appartiennent aux parties concernées dans le
conflit. La fonction de médiateur est celle convenue est définie
précisément par les paries.
Alors, qui peut effectuer la
médiation ? - La médiation peut être faite entre le PAIR
c’est à dire par une personne de la même catégorie que les
parties en conflit. Deux élèves en conflit ; leur chef de classe
peut être médiateur. - La médiation peut être faite par un
supérieur deux élèves en conflit ; le préfet de discipline
peut intervenir comme facilitateur.
Ainsi donc : -
Le médiateur doit être saisi du conflit totalement ou
partiellement ; - Il ne peut pas d’emblée unir les deux parties,
plutôt amorcer les contacts séparément une partie après l
‘autre.
Durant ce moment le médiateur doit apprendre à
écouter et susciter la confiance de chacun des en conflit pour
identifier le problème ce qui lui permettra d’obtenir
davantage les informations sur le conflit et les personnes
impliquées.
A partir des informations récoltées, il va
dresser une liste des points à traiter par partie et élaborer la
stratégie pour aborder le conflit qui est soumise à l’approbation
des parties. C’est après l’analyse des données et informations
récoltées qu’il peut alors commencer le processus de contact
direct des parties en conflit. Il est appelé à les convaincre pour
les mettre contact.
Si les parties en conflit désavouent le
médiateur et n’accepte pas la médiation comme mode de
résolution de conflit, il faut sans ambages laisser- tomber la
situation.
Mais, si les parties acceptent de se mettre
ensemble pour résoudre le problème, le médiateur va se définir c’est
à dire va donner son rôle dans le processus. Nous l’avons déjà
souligné ci haut. Le rôle de médiateur :ne prend pas partie de
conflit ,ne donne pas solution, ne donne pas raison ni condamne une
parie ,etc.
Il va aussi définir ce qui peut être fait ou non
au cours de processus :s’écouter mutuellement ,seul le médiateur
accorde la parole, quand une partie parle l’autre se tait ,ne pas
s’agresser ,…
Il va enfin décider où, quand et comment se
déroulera le processus, le médiateur a le devoir de garantir et
obtenir pour la médiation un environnement agréable et
sécurisant.
Maintenant, lors de rencontres de deux partie en
conflit,chacune va relater son histoire ,ses points de vue,ses
émotions ,ses sentiments ,tout en se contrôlant afin de ne pas
agresser l’autre partie .Ainsi donc tout doit être dit ,aucune
question ne doit rester enfouie et faire ensuite obstacle au bon
déroulement du processus.
Une fois les deux parties
entendues,il ne sera pas question de passer directement à la
solution de problème qui est à l’origine et confectionner
(arrêter)une liste de points à traiter et résoudre.
Le
médiateur n’a pas à prendre position de tout ce qui se passe sauf
qu’il est appelé à laisser libre cours à la créativité des parties
en conflit. Ainsi, les propositions des solutions viendront que de
ces parties. Son rôle est essentiellement d’aider le développement
de créativité des parties en conflit et de veiller à recueillir
toutes les propositions.
De toutes les propositions
accueillies,le médiateur est tenu à arriver à un accord qui donne
satisfaction aux parties en conflit.On ne se limitera pas seulement
à prendre de mesures aussi faudra-t-il exercer un contrôle et
évoluer des accords conclus permettrons au médiateur de tirer leçon
: la réussite ou l’erreur de travail abattu.
C’est ici
que s’achève la troisième partie de mode d’intervention dans le
conflit et s’achève aussi notre exposé.
MEDARD DUROCHER
BOPE |