Progrès et obstacles en Asie du Sud et de l’Ouest

(D'après les rapports de 50 organisations du Bengladesh, Inde, Iran, Kirghizistan, Népal, Pakistan et Sri Lanka.)

PROGRÈS: Le travail sur les causes profondes de la violence dans la région progresse. Les rapports disent que "le fondamentalisme et le fanatisme religieux ont été les principaux obstacles sur le chemin du progrès vers une culture de la paix, qu'il s'agisse de l'améliorer ou d'obtenir des adhésions. De plus, le sous-développement, le chômage, l'ignorance, l'injustice et la pauvreté mènent généralement à la violence." Ces causes sont à mettre en relation avec l'éducation: "Pour parvenir à une culture de la paix, les valeurs, la compréhension, la tolérance et même la démocratie devraient être enseignées dès l'enfance." En réponse à ces besoins, de nombreuses organisations de la région communiquent les progrès obtenus grâce à leurs efforts pour augmenter les emplois locaux, ainsi que les initiatives en matière de santé et d'éducation. De même, des progrès ont été faits dans le domaine de la démocratie participative dans toute la région, alors que dans le passé, comme l'écrit un rapport, "notre système politique n'avait jamais été décidé par le peuple, et ne s'était jamais fondé sur les souhaits et les aspirations de ce dernier. Il a toujours été guidé par un gouvernement souverain.

Dans le même temps, certaines organisations tentent de venir à bout de la violence manifeste (interreligieuse, interethnique et internationale) avec plus ou moins de succès. Dans certaines régions, la situation est décrite comme urgente, notamment au Népal, entre le Pakistan et l'Afghanistan, et dans certains États de l'Inde (Gujerat, Cachemire). En revanche, dans d'autres, on constate une paix relative, comme au Bengladesh, en Iran et dans certains États de l'Inde (Tamil Nadu, Maharashtra). Cependant, sur ce point, il est dit également que "la conscience du fait que la violence passée a éclaté soudainement, et non progressivement comme c'est généralement le cas pour la violence entre les communautés, provoque un climat d'inquiétude et de vulnérabilité à cause de l'incertitude de ce qui pourrait à nouveau se déclencher dans l'avenir."

Beaucoup de rapports insistent sur l'éducation et le travail des jeunes filles, car les femmes sont souvent victimes de l'ignorance et de la pauvreté. Pour les femmes, "la pauvreté n'est pas seulement la conséquence d'un manque de ressources, mais elle s'explique aussi par une certaine discrimination. [...] L'obtention des droits de la femme est un combat mondial fondé sur les droits universels de l'homme et sur le pouvoir de la loi.". En général, l'absence d'éducationadaptée est considérée comme un grave problème, surtout dans les zones rurales et chez les réfugiés.

OBSTACLES: La plupart des organisations fonctionnent avec des budgets limités et du personnel volontaire, et le manque de financement et de personnel qualifié est donc considéré comme deux des principaux obstacles au progrès.

Les rapports se plaignent du "manque de coordination entre les ONG, les organismes de dons et les ministères." Une organisation l'explique en ces termes: "La présidence de la Décennie n'est pas assez claire. L'UNESCO doit faire un plus gros effort [...], [il existe] des difficultés pour créer des associations. Nous n'avons pas appris à travailler ensemble. Nous avons besoin de développer un sens du projet en commun

de nous renforcer les uns les autres sans crainte de la concurrence."
Tout comme dans les autres régions du monde, les médias sont souvent considérés comme un obstacle au progrès: "Les mauvaises nouvelles sont présentées comme des nouvelles importantes, alors que les bonnes nouvelles ne sont même pas présentées comme des nouvelles."

Progrès et obstacles en Asie de l’Est

(D'après les rapports de 26 organisations d'Australie, Chine, Japon, Corée, Malaisie, Nouvelle-Zélande, Philippines, Singapour, Thaïlande, et l'organisation régionale Asia-Pacific Centre of Education for International Understanding.)

PROGRÈS: En Chine, au Japon et en Corée, les organisations déclarent que leur priorité est de créer des associations internationales et une éducation internationale dans les écoles. Cet objectif devrait aider à prendre des distances avec l'histoire de la guerre dans la région, qui apparaît encore parfois de façon déformée dans les livres distribués par le gouvernement dans les écoles. La culture de la paix pourrait également être vue comme une alternative à la culture de la violence dans laquelle "les châtiments corporels et l'intimidation à l'école, les programmes de télévisions et les jeux vidéo violents [et] les scènes de violence dans les magazines, les films, les bandes dessinées [...] ne font que confirmer que l'omniprésence de la violence."

Aux Philippines, plusieurs organisations décrivent leur travail de renforcement des cessez-le-feu et des zones de paix dans les régions où le conflit armé s'est prolongé pendant plusieurs générations. Une grande partie de leur travail concerne l'éducation à la paix dans les écoles, où elles observent des progrès malgré l'opposition de l'administration de l'école conservatrice et le manque de formation adéquate du corps enseignant.

En Asie du Sud-Est, pour ne citer que quelques pays, les rapports font état du "Path of Progress Ethics Quiz" une culture de la paix en Thaïlande et de la "SIGNIS Asia Charter: Promoting a Culture of Peace through Communicative Action" en Malaisie. Cette dernière initiative propose une campagne pour "profiter des occasions de communication pour promouvoir une culture de la paix. L'ordre social existant, qui encourage une culture de violence, et l'environnement médiatique avancé et complexe, la technologie et les institutions qui le soutiennent constituent des défis importants et fournissent des occasions de promouvoir la culture de la paix", en particulier de "développer en Asie des processus de communication et des institutions fondées sur la transparence, la réconciliation, la participation et le dialogue."

En Australie, certaines organisations oeuvrent pour la réconciliation avec les peuples autochtones, pour une politique juste pour les réfugiés et pour un dialogue interreligieux et interethnique, face à des politiques gouvernementales soutenant le militarisme global à l'étranger et l'injustice sociale dans le pays. De plus en plus d'individus et d'organisations participent à la formation pour une résolution alternative des conflits par la médiation et la négociation.

OBSTACLES: Dans toute la région, le manque de fonds continus est considéré comme un grave obstacle, ainsi que "le manque de canaux de communication avec l'Organisation des Nations Unies et avec d'autres ONG internationales".

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