AMERICAN SCHOOL SHOOTINGS

(Une version française suit en dessous)


The latest list of shooting in American schools shows that already in 2024 there is a new record of 83. Here is the list from 2008 to 2024.


What is the cause of this violence?

Of course, it is aided by the profit-making sales of guns and the support of this by the elected members of the US Congress. But the cause goes even deeper.

For this, we need to recognize how the violence of the state serves as a model to legitimate violence.

The classic study of this cause-effect relationship was conducted by Dane Archer and Rosemary Gartner, Violence and Crime in Cross-National Perspective (Yale University Press, 1984). The authors developed and published in detail an unprecedented Comparative Crime Data File, including data on five types of offenses for 110 nations and 44 major international cities between 1900 and 1970. By analyzing this database, they came to the following conclusion on page 96:

“Using homicide data from the CCFF, the homicide rates of fifty “nation-wars” were analyzed to learn (1) whether postwar homicide increases occurred . . .Most of the combatant nations in the study experienced substantial postwar increases in their rates of homicide. These increases did not occur among a control group of noncombatant nations. The increases were pervasive and occurred after both large and small wars, with several types of homicide indicators, in victorious as well as defeated nations, in nations with improved postwar economies and nations with worsened economies, among both men and women offenders, and among several age groups. Postwar increases were most frequent among nations with large numbers of combat deaths.”

“These findings indicate (1) that postwar homicide increases occur consistently and (2) that several theoretical explanations are either disconfirmed by evidence on postwar changes or are insufficient to explain the changes. The one model that appears to be fully consistent with the evidence is the legitimation of violence model, which suggests that the presence of authorized or sanctioned killing during war has a residual effect on the level of homicide in peacetime society.”

The United States now serves as a example that confirms the analysis of Archer and Gartner: the violence of the state serves as a model to legitimate violence.

The news each day tells of the US sending weapons to Israel and Ukraine to carry out genocide and warfare. And each day, the news reports another local massacre in a schools, family, workplaces, etc. using arms designed for war. Is this not a good example of the causal relationship between the policy of the state and the aggressive behavior at a local level?

But what about a culture of peace? Is it possible?

At Seville in 1986, I was among the scientists from around the world who considered the question “Does modern biology and social science know of any biological factors, including those concerned with the biology of violent behavior of individuals, that constitute an insurmountable or serious obstacle to the goal of world peace.”

We concluded, after examining the evidence from psychology, brain research, anthropology and sociology that the same species that invented war is capable of inventing peace.

A culture of peace is possible. Are there examples of it today at a national level?

Consider the case of Colombia. After 40 years of civil war, a peace treaty was signed in 2016 with the help of the Cuban government, and since then the government has been engaged in a peace process.

Whereas the news from the United States, with its culture of war, the news from Colombia almost every day tells about local peace initiatives. Many of these are republished here in the Culture of Peace News Network.

If Colombia could transform itself from the culture of war to a culture of peace, is there not some hope that the United States could do the same? Perhaps we need the mediation of the government of Cuba

* * * * *

FUSILLADES DANS DES ÉCOLES AMÉRICAINES

La dernière liste des fusillades dans les écoles américaines montre qu’en 2024, un nouveau record a déjà été atteint avec 83 fusillades. Voici la liste de 2008 à 2024.


Quelle est la cause de cette violence ?

Elle est bien sûr favorisée par les ventes d’armes à feu à des fins lucratives et par le soutien des membres élus du Congrès américain. Mais la cause est encore plus profonde.

Pour cela, nous devons reconnaître comment la violence de l’État sert de modèle à la violence légitime.

L’étude classique de cette relation de cause à effet a été menée par Dane Archer et Rosemary Gartner, Violence and Crime in Cross-National Perspective (Yale University Press, 1984). Les auteurs ont élaboré et publié en détail un fichier de données comparatives sur la criminalité sans précédent, comprenant des données sur cinq types d’infractions pour 110 pays et 44 grandes villes internationales entre 1900 et 1970. En analysant cette base de données, ils sont arrivés à la conclusion suivante à la page 96 :

“En utilisant les données sur les homicides du CCFF, les taux d’homicides de cinquante “guerres nationales” ont été analysés pour savoir (1) si des augmentations d’homicides après la guerre se sont produites… La plupart des pays combattants de l’étude ont connu des augmentations substantielles de leurs taux d’homicides après la guerre. Ces augmentations ne se sont pas produites dans un groupe témoin de pays non combattants. Les augmentations ont été généralisées et se sont produites après des guerres aussi bien grandes que petites, avec plusieurs types d’indicateurs d’homicides, dans les pays victorieux comme dans les pays vaincus, dans les pays dont l’économie s’est améliorée après la guerre et dans les pays dont l’économie s’est dégradée, parmi les délinquants hommes et femmes, et dans plusieurs groupes d’âge. Les augmentations après la guerre ont été plus fréquentes dans les pays ayant enregistré un grand nombre de morts au combat.”

« Ces résultats indiquent (1) que les homicides augmentent régulièrement après la guerre et (2) que plusieurs explications théoriques sont, soit infirmées par les preuves des changements survenus après la guerre, soit insuffisantes pour expliquer ces changements. Le seul modèle qui semble être entièrement cohérent avec les preuves est le modèle de la légitimation de la violence, qui suggère que la présence de meurtres autorisés ou sanctionnés pendant la guerre a un effet résiduel sur le niveau d’homicides dans une société en temps de paix. »

Les États-Unis servent désormais d’exemple pour confirmer l’analyse d’Archer et Gartner: la violence de l’État sert de modèle à la violence légitime.

Les informations quotidiennes parlent de l’envoi par les États-Unis d’armes à Israël et à l’Ukraine pour perpétrer un génocide et une guerre. Et chaque jour, les informations font état d’un nouveau massacre local dans une école, une famille, un lieu de travail, etc. avec des armes conçues pour la guerre. N’est-ce pas un bon exemple de la relation de cause à effet entre la politique de l’État et le comportement agressif au niveau local ?

Mais c’est quoi, une culture de la paix ? Est-ce possible ?

À Séville en 1986, j’étais parmi les scientifiques du monde entier qui se sont demandés : « La biologie et les sciences sociales modernes connaissent-elles des facteurs biologiques qui constituent un obstacle insurmontable ou sérieux à l’objectif de la paix mondiale ? »

Après avoir examiné les récherches issues de la psychologie, de la neurophysiologie, de l’anthropologie et de la sociologie, nous avons conclu que la même espèce qui a inventé la guerre est capable d’inventer la paix.

Une culture de la paix est possible. En existe-t-il aujourd’hui des exemples au niveau national ?

Prenons le cas de la Colombie. Après 40 ans de guerre civile, un traité de paix a été signé en 2016 avec la médiation du gouvernement cubain, et depuis lors, le gouvernement est engagé dans un processus de paix.

Contrairement aux États-Unis, avec leur culture de la guerre, les nouvelles de Colombie parlent presque quotidiennement d’initiatives de paix locales. Beaucoup d’entre elles sont reproduite ici sur le Culture of Peace News Network.

Si la Colombie a pu passer de la culture de la guerre à une culture de la paix, n’y a-t-il pas un espoir que les États-Unis puissent faire de même ? Peut-être avons-nous besoin de la médiation du gouvernement cubain ?