HUMAN RIGHTS HYPOCRISY

(Une version française suit en dessous)

The Universal Declaration of Human Rights is one of the great documents of history.

With that in mind, it is especially ironic and unfortunate when human rights is used by the culture of war as part of its weaponry.

During the Cold War from the 1950’s through the 1980’s, the United States and its allies used accusations of their human rights violations as a way to justify labelling the Soviet Union as the enemy.

After all; the culture of war cannot function without an enemy. It is not enough to claim that the enemy is arming in order to attack us, but it is necessary to add that the enemy is barbaric and against our values such as the values of human rights. This requires government control of information which has become the principal arm of the culture of war.

Of course, the Soviet Union was not innocent of human rights violations. They were abundantly documented by writers such as Solzhenitsyn. But the West’s accusations were hypocritical. There were political prisoners in the USA as well as the Soviet Union. The West’s exploitation and intervenions in Africa and Latin America were, if anything, worse than the exploitation and interventions by the Soviet Union in its allied countries.

Ironically, the Soviet Union ratified the economic and social part of the Universal Declaration of Human Rights, guaranteeing housing, employment and medical care to its citizens, whereas the United States has never ratified this, and continues to have high levels of homelessness, unemployment and millions of people without medical care.

The Nobel Peace Prize this year returns us to the use of human rights hypocrisy as a weapon of the culture of war. It was awarded to those who accuse Russia and its allies of human rights violations, and even includes one organization funded and following the pro-war line of the American government. There is no attempt to criticise the abundant human rights violations of the West or mention the serious human rights violations of Ukraine.

Human rights hypocrisy is not confined to the new Cold War against Russia. It applies also to the the new Cold War against China. As described in this blog last year, the commercial media decries Chjnese human rights violations in camps of the Uighur people of Mongolia. But the media sources are funded by the CiA. And to add to the hypocrisy, the camps were establlshed by China in response to CIA-funded terrorist operations. When the UN Human Rights Commissioner Michelle Bachelet returned from a fact-finding mission to visit the Uighur people without documenting these claims, she was denounced by Americans and their allies.

Earlier this year, Russia was expelled from the UN Human Rights Commission, again on the demand of the US and its allies. The vote was far from unanimous, however, as it was not supported by over 70 countries of the South. Another recent UN vote provides similar results: 66 countries called for negotiations to end the war in the Ukraine, almost all of them coming from the South.

The commercial media in Europe and North America is almost unanimous in supporting the claims of the West against Russia and China and ignoring human rights violations in the West, while much of the media in the rest of the world are not following this line.

We return to the question of government control of information. To what extent is the Western media infiltrated by CIA agents? Difficult to know since CIA actions are top secret. However, we should recall the US Senate hearings after the Vietnam War which considered this question. Few people would know about these hearings were it not for an article by the reporter Carl Bernstein. Bernstein’s report was not accepted for publication by “main-line” media and he was only able to publish it in the alternative press, the Rolling Stone Magazine . The Bernstein article reveals that the Church Committee found extensive secret CIA infiltration of the mass media, including the New York Times, CBS and Time Inc. The data revealed by Bernstein and the Church Committee were only the tip of the iceberg, however. As Bernstein explains, the Committee was blocked from going further with its investigation.

The human rights hypocrisy of the Americans, Europeans and their military allies adds to the growing gulf between the North and South. As shown by the UN votes mentioned above, many countries of the South do not agree with their human rights hypocrisy. Many of them have also come under similar attacks, not to mention economic sanctions, exploitation and in some cases assassinations or military interventions. Important countries of the South such as India, South Africa, Brazil and Argentina are joining the BRICS countries looking for an alternative to the domination of the US dollar.

To quote the World Social Forum, another world is possible.

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HYPOCRISIE À PROPOS DES DROITS HUMAINS

La Déclaration universelle des droits de l’Homme est l’un des grands documents de l’histoire.

Dans cet esprit, il est particulièrement ironique et malheureux que les droits de l’Homme soient utilisés par la culture de la guerre comme faisant partie de son armement.

Pendant la guerre froide, des années 1950 aux années 1980, les États-Unis et leurs alliés ont utilisé les accusations de violations des droits de l’Homme par l’Union sovietique pour justifier celle-ci comme l’ennemi.

Après tout; la culture de guerre ne peut fonctionner sans ennemi. Il ne suffit pas de prétendre que l’ennemi s’arme pour nous attaquer, mais il faut ajouter que l’ennemi est barbare et contre nos valeurs telles que celles des droits de l’Homme. Cela nécessite un contrôle gouvernemental de l’information qui est devenu l’arme principale de la culture de guerre.

Bien sûr, l’Union soviétique n’était pas innocente des violations des droits de l’Homme. Elles ont été abondamment documentées par des écrivains comme Soljenitsyne. Mais les accusations de l’Occident étaient hypocrites. Il y avait des prisonniers politiques aux États-Unis comme en Union soviétique. L’exploitation et les interventions de l’Occident en Afrique et en Amérique latine étaient, en tout cas, pires que l’exploitation et les interventions de l’Union soviétique dans ses pays alliés.

Ironiquement, l’Union soviétique a ratifié la partie économique et sociale de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, garantissant le logement, l’emploi et les soins médicaux à ses citoyens, alors que les États-Unis ne l’ont jamais ratifiée et continuent d’avoir des niveaux élevés de sans-abris, de chômage et de des millions de personnes sans soins médicaux.

Le prix Nobel de la paix de cette année nous ramène à l’utilisation de l’hypocrisie des droits de l’Homme comme arme de la culture de guerre. Il a été décerné à ceux qui accusent la Russie et ses alliés de violations des droits de l’Homme, et comprend même une organisation financée par le gouvernement américain pour suivre une ligne pro-guerre. Il n’y a aucune tentative à critiquer les nombreuses violations des droits de l’Homme de l’Occident ou de mentionner les graves violations des droits de l’Homme de l’Ukraine.

L’hypocrisie des droits de l’homme ne se limite pas à la nouvelle guerre froide contre la Russie. Cela s’applique également à la nouvelle guerre froide contre la Chine. Comme décrit dans ce blog l’année dernière, les médias commerciaux dénoncent les violations des droits de l’Homme en Chine dans les camps du peuple Ouïghour de Mongolie. Mais les sources médiatiques sont financées par la CiA. Et pour ajouter à l’hypocrisie, les camps ont été établis par la Chine en réponse aux opérations terroristes financées par la CIA. Lorsque la commissaire de Droits de l’Homme de l’ONU, Michelle Bachelet, est revenue d’une mission d’enquête pour visiter le peuple Ouïghour sans documenter ces allégations, elle a été dénoncée par les Américains et leurs alliés.

Plus tôt cette année, la Russie a été expulsée de la Commission des droits de l’Homme de l’ONU, toujours à la demande des États-Unis et de ses alliés. Le vote était cependant loin d’être unanime, car il n’était pas soutenu par plus de 70 pays du Sud. Un autre vote récent de l’ONU donne des résultats similaires : 66 pays ont appelé à des négociations pour mettre fin à la guerre en Ukraine, presque tous venant du Sud.

Les médias commerciaux d’Europe et d’Amérique du Nord sont presque unanimes à soutenir les revendications de l’Occident contre la Russie et la Chine et à ignorer les violations des droits de l’Homme en Occident, alors que la plupart des médias du reste du monde ne suivent pas cette ligne.

Nous revenons à la question du contrôle gouvernemental de l’information. Dans quelle mesure les médias occidentaux sont-ils infiltrés par des agents de la CIA ? Difficile à savoir puisque les actions de la CIA sont top secrètes. Cependant, rappelons-nous les audiences du Sénat américain après la guerre du Vietnam qui ont examiné cette question. Peu de gens seraient au courant de ces audiences sans un article du journaliste Carl Bernstein. Le rapport de Bernstein n’a pas été accepté pour publication par les médias « principaux » et il n’a pu le publier que dans la presse alternative, le Rolling Stone Magazine. L’article de Bernstein révèle que le comité du Sénat a découvert une vaste infiltration secrète de la CIA dans les médias de masse, y compris le New York Times, CBS et Time Inc. Les données révélées par Bernstein et le comité du Sénat n’étaient cependant que la pointe de l’iceberg. Comme l’explique Bernstein, le Comité a été empêché d’aller plus loin dans son enquête.

L’hypocrisie des droits de l’Homme des Américains, des Européens et de leurs alliés militaires ajoute au fossé grandissant entre le Nord et le Sud. Comme le montrent les votes de l’ONU mentionnés ci-dessus, de nombreux pays du Sud ne sont pas d’accord avec leur hypocrisie en matière de droits de l’Homme. Beaucoup d’entre eux ont également subi des attaques similaires, sans parler des sanctions économiques, de l’exploitation et, dans certains cas, des assassinats ou des interventions militaires.

Etant donné que d’importants pays du Sud tels que l’Inde, l’Afrique du Sud, le Brésil et l’Argentine rejoignent le groupe des a href=”https://decade-culture-of-peace.org/blog/?p=1448″pays BRICS à la recherche d’une alternative à la domination du dollar américain, le fossé entre Nord et Sud devient non seulement politique, mais aussi économique. Pour citer le Forum social mondial, un autre monde est possible.