THE BIENNALE OF LUANDA: PAST AND FUTURE OF THE CULTURE OF PEACE IN AFRICA

(Une version française suit en dessous)

The Biennale of Luanda, as described in this month’s CPNN bulletin, is a process unique in the world.

Nowhere else on earth can you imagine a process that involves all of the countries of a continent in collaboration with the United Nations working together with a coordinating state to develop a culture of peace.

As for the past of this process, I was privileged to take part on December 20 in a video conference to celebrate its architect, Enzo Fazzino, as he took his retirement from UNESCO.

In one sense, it was the end of an era that began with the Culture of Peace Progamme of UNESCO. Taking part in the programme was Federico Mayor, who was Director-General of UNESCO from 1987 to 1999. Early in his mandate, he directed the Conference of 1989 in Yamoussoukro, Côte d’Ivoire that first called for a culture of peace at UNESCO. One can say that the culture of peace was born in Africa. Then in 1993, Mayor established the UNESCO Culture of Peace Programme.

Taking part in the video conference on December 20 was Firmin Edouard Matoko, now Assistant Director-General of UNESCO for Priority Africa and External Relations. Along with Leslie Atherley and myself, he was named to the first senior staff of the Culture of Peace Programme which developed national programmes from 1993 to 1999.

One of the first national programmes was in Africa.

Taking part in the December 20 programme was Ana Elisa Santana Afonso who was the UNESCO liaison officer with the African Union before her retirement. She was the director of the National Commision for UNESCO in Mozambique when I worked on the national culture of peace programme there from 1994 to 1996. Our boss at that time, the President of the National Commission of UNESCO, was none other than Graça Machel.
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Enzo and I began to work together when were named by Mayor to develop the United Nations International Year for the Culture of Peace for the year 2000. We mobilized 75 million people to sign the Manifesto 2000 for the culture of peace. The first country to collect one million signatures was in Africa, Algeria, where the Manifesto was sung from the Mosques while signatures were collected on the streets by the scout movement.

Enzo went on to work for UNESCO in Africa where he developed the Biennale process.

Chairing the videoconference was Salah Khaled the UNESCO regional director for Central Africa. It was he who worked most closely with Enzo to establish the Biennale process.

Speaking eloquently about Enzo’s leadership was Yvonne Matuturu, who was in charge of the development of the Biennale youth engagement.

The results of their work, the 2021 Luanda Biennale – Pan-African Forum for the Culture of Peace, is described in this month’s CPNN. It is a work in progress as the next Biennale is scheduled to take place in 2023.

Enzo and his colleagues had the foresight to organize this year’s Biennale as an inter-generational dialogue, including 118 young leaders from Africa and the Diaspora, as described in another CPNN article.

As for the future, there was a young woman who was present at the video conference on December 20, but who did not speak while I was listening. Her name is Irene Aragona. Along with another young woman named Mariana Serrano Silvério, she is working on the followup to the youth programme that was developed for the Biennale with the goal of promoting youth-led, multi-level pan-African movements for a culture of peace.

I had the privilege to speak with Irene and Mariana in another video conference on December 19, in which they explained the challenge they are facing. Yes, there are 118 young leaders who took part in the Biennale, but how can their involvement become youth-led, multi-level pan-African movements for a culture of peace?

UNESCO, the African Union, and Angola have agreed to continue the Biennale process (see their speeches at the Biennale as reprinted in CPNN). They should support the youth to give substance to this process.

The movement for a Pan-African Culture of Peace has a rich history going back to 1897 and the work of W.E.B. Dubois in the Pan-African Congresses of the 1920’s and 1945, as well as the establishment by Dubois under Kwame Nkrumah in Ghana of the Africana Encyclopedia in 1962.

Now the future of the Pan-African Culture of Peace is where it should be, in the hands of the youth of Africa and the Diaspora. A new day is dawning. It needs our support.

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LA BIENNALE DE LUANDA : PASSÉ ET AVENIR DE LA CULTURE DE LA PAIX EN AFRIQUE

La Biennale de Luanda, telle que décrite dans le bulletin CPNN de ce mois-ci, est un processus unique au monde.

Nulle part ailleurs sur terre, vous ne pouvez imaginer un processus impliquant tous les pays du continent en collaboration avec les Nations Unies et un seul État parrain travaillant ensemble pour une culture de la paix.

Quant à son passé, j’ai eu le privilège de participer le 20 décembre à une visioconférence pour célébrer l’architecte de ce processus, Enzo Fazzino, alors qu’il prenait sa retraite de l’UNESCO.

Dans un sens, c’était la fin d’une ère qui a commencé avec le programme Culture de la paix de l’UNESCO. Au visioconférence figurait Federico Mayor, directeur général de l’UNESCO de 1987 à 1999. Au début de son mandat, il a dirigé la Conférence de Yamoussoukro de 1989 qui a d’abord appelé à une culture de la paix à l’UNESCO. On peut dire que la culture de la paix a été née en Afrique. Puis, en 1993, Mayor a créé le programme Culture de la paix de l’UNESCO.

Le 20 décembre, Firmin Edouard Matoko, aujourd’hui Sous-Directeur général de l’UNESCO pour la Priorité Afrique et Relations extérieures, a participé à la visioconférence. Avec Leslie Atherley et moi-même, il a été nommé parmi les premiers cadres supérieurs du programme Culture de la paix qui a développé des programmes nationaux de 1993 à 1999.

L’un des premiers programmes nationaux a eu lieu en Afrique.

Ana Elisa Santana Afonso, ancien liaison de l’UNESCO avec l’Union africaine, a participé au programme du 20 décembre. Elle était directrice de la Commission nationale pour l’UNESCO au Mozambique lorsque j’y ai travaillé sur le programme national de culture de la paix de 1994 à 1996. Notre patron à l’époque, la présidente de la Commission nationale de l’UNESCO, n’était autre que Graça Machel.
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Enzo et moi avons commencé à travailler ensemble lorsque nous avons été nommés par Mayor pour développer l’Année internationale des Nations Unies pour la culture de la paix pour l’an 2000. Nous avons mobilisé 75 millions de personnes pour signer le Manifeste 2000 pour la culture de la paix. Le premier pays à recueillir un million de signatures a été en Afrique, l’Algérie, où le Manifeste a été chanté depuis les mosquées tandis que les signatures ont été recueillies dans les rues par le mouvement scout.

Enzo a ensuite travaillé pour l’UNESCO en Afrique où il a développé le processus de la Biennale.

La visioconférence était présidée par Salah Khaled, directeur régional de l’UNESCO pour l’Afrique centrale. C’est lui qui a le plus collaboré avec Enzo pour mettre en place le processus de la Biennale.

Yvonne Matuturu, qui était en charge du développement de l’engagement des jeunes, a parlé avec éloquence du leadership d’Enzo.

Les résultats de leur travail, la Biennale de Luanda 2021 – Forum panafricain pour la culture de la paix, sont décrits dans le CPNN de ce mois-ci. C’est un travail en cours puisque la prochaine Biennale est prévue en 2023.

Enzo et ses collègues ont eu la prévoyance d’organiser la Biennale de cette année comme un dialogue intergénérationnel, comprenant 118 jeunes leaders d’Afrique et de la diaspora, comme décrit dans un autre article de CPNN.

Quant à l’avenir, il y avait une jeune femme qui était présente à la visioconférence le 20 décembre, mais qui n’a pas pris la parole pendant que j’écoutais. Elle s’appelle Irène Aragona. Avec une autre jeune femme nommée Mariana Serrano Silvério, elle travaille dans le suivi du programme jeunesse développé pour la Biennale à promouvoir des mouvements panafricains à plusieurs niveaux dirigés par des jeunes pour une culture de la paix.

J’ai eu le privilège de parler avec Irene et Mariana lors d’une autre vidéoconférence le 19 décembre, au cours de laquelle elles ont expliqué le défi auquel elles sont confrontées. Oui, il y a 118 jeunes leaders qui ont participé à la Biennale, mais comment leur implication peut-elle devenir des mouvements panafricains multi-niveaux dirigés par des jeunes pour une culture de la paix?

L’UNESCO, l’Union africaine et l’Angola ont convenu de poursuivre le processus de la Biennale (voir leurs discours à la Biennale tels que réimprimés dans CPNN). Ils doivent accompagner les jeunes pour donner corps à ce processus.

Le mouvement pour une culture panafricaine de la paix a une riche histoire remontant à 1897 et les travaux de W.E.B. Dubois dans les congrès panafricains des années 1920 et 1945, ainsi que la création par Dubois sous Kwame Nkrumah au Ghana de l’Africana Encyclopedia en 1962.

Maintenant, l’avenir de la culture panafricaine de la paix est là où il devrait être, entre les mains de la jeunesse africaine et de la diaspora. Un nouveau jour se lève. Il a besoin de notre soutien.