Posted: April 19 2005,11:31 |
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PROGRESS: Has your organization seen
progress toward a culture of peace and nonviolence in your domain of
action and in your constituency during the first half of the Decade? |
Progrès identifiés
On peut identifier plusieurs dimensions dans l’évaluation des retombées de cette Décennie.
Auprès du grand public
Les
événements organisés, tant localement, comme les nombreuses
manifestations pour la Journée internationale de la paix, qu’au niveau
national, comme le Salon des Initiatives de Paix, répondent à une
attente du public comme en témoignent quelques extraits du livre d’or
du Salon où les visiteurs ont pu laisser leurs messages : « Bravo
pour cette initiative. Des moments d'échange et de sensibilisation
comme celuici sont fondamentaux pour alimenter la flamme de ceux qui
croient que la paix est une question de retrousser les manches et
travailler ensemble pour cet idéal commun. » « Que cela donne du
courage et de l'espoir de voir qu'il y a encore des gens qui croient en
la non-violence. Continuons ensemble. » « Satisfaite de cette
première qui a toute sa place dans un monde de violence. Unir nos
idées, nos efforts pour faire progresser l'humanité entière vers la
paix. » « En ce jour du 60° anniversaire du débarquement, il est
important de ne pas oublier le passé mais à mon sens plus important
pour l'avenir d'instruire les jeunes pour que la guerre ne leur
apparaisse plus jamais comme une fatalité. » Commencer le troisième
millénaire par la Décennie internationale de la promotion d’une culture
de la non-violence et de la paix était un pari ambitieux pour faire
entendre la voix de la non-violence et de la paix. En se mobilisant
pour répondre à cette invitation, la Coordination interpelle les
personnalités, les associations, les médias et le grand public sur la
façon dont ils peuvent promouvoir la culture de la non-violence et de
la paix. Beaucoup répondent à ces interpellations : plus de 10 000
visiteurs au Salon des Initiatives de Paix, plus de 5000 signataires de
la campagne Education, etc.
Auprès des pouvoirs publics
Dans
le cadre de sa Campagne pour l’éducation à la non-violence et à la paix
à l’école lancée en septembre 2002, la Coordination a rencontré à
diverses reprises des responsables du Ministère de l’Education
nationale pour leur demander l’introduction de l’éducation à la
nonviolence et à la paix à l’école en réponse à l’invitation de l’ONU à
« prendre les mesures nécessaires pour que la pratique de la
non-violence et de la paix soit enseignée à tous les niveaux de leurs
sociétés respectives, y compris dans les établissements d’enseignement
» (Résolution A/53/25 § 3). En multipliant ces rencontres, la
Coordination est de plus en plus écoutée même si, pour l’instant, le
ministère ne lui a pas fait connaître les réponses qu’il souhaite
donner à cette invitation de l’ONU.
Les parlementaires ont
également été interpellés sur ce point et plusieurs, de diverses
tendances politiques, ont répondu positivement souhaitant, pour l’un,
que l’éducation à la non-violence et à la paix soit enseignée dès le
plus jeune âge et tout au long de la vie, pour l’autre, que
l’apprentissage du débat, de la tolérance et du respect de l’autre
fasse partie des nouveaux savoir-vivre que l’école enseigne. Lors de la
préparation du Salon des Initiatives de Paix, des ministères et des
collectivités territoriales ont été invités à soutenir financièrement
le Salon. Plusieurs ont répondu positivement marquant ainsi leur
intérêt pour la culture de non-violence et de paix.
Auprès des associations
En
sollicitant des associations diverses pour adhérer à la Coordination
française ou pour participer au Salon, la Coordination communique sur
la Décennie et invite les associations à prendre position en faveur de
la culture de non-violence et de paix. Beaucoup ont répondu à ces
invitations et intègrent alors les objectifs de la Décennie.
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OBSTACLES: What are the most important obstacles that have prevented progress?
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Les
obstacles sont nombreux : manque de moyens financiers et humains,
manque de soutien des institutions politiques françaises et
internationales, peu d’accueil dans les médias, une culture de la
violence dominante, etc.
Un visiteur du Salon a laissé cette
phrase dans le livre d’Or : Merci pour cette belle initiative, un
magnifique rassemblement de milliers et de milliers de fourmis qui
militent ensemble chacun à leur place pour faire la paix. On a besoin
de tous et de chacun avec ses différences et ses complémentarités.
La
construction d’une culture de non-violence et de paix est un travail de
« fourmi » et bien difficile à évaluer, sauf par des petits éléments de
mesures telles les évaluations d’un événement, un nombre de
signataires, les retombées politiques d’une action de lobbying, etc.
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ACTIONS: What actions have been
undertaken by your organization to promote a culture of peace and
nonviolence during the first half of the Decade?
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La
Coordination française pour la Décennie a pour but de promouvoir en
France la Décennie internationale de la promotion d’une culture de la
non-violence et de la paix au profit des enfants du monde. Cette
association déclarée (loi 1901) fondée en novembre 2000 regroupe des
associations qui souhaitent coordonner et faire connaître leurs actions
pour contribuer à promouvoir la culture de la paix et de la
non-violence.
L’ambition de l’association est de favoriser le
passage d’une culture de la violence à une culture de la non-violence,
pour le bien des enfants et des adolescents du monde entier. Elle veut
en particulier favoriser l’éducation à la non-violence et à la paix
dans l’enseignement et dans la société.
La création d’un réseau
Les associations membres A
la fondation de la Coordination, sept associations étaient réunies.
Elle a voulu inviter un grand nombre d’associations travaillant en lien
avec un ou plusieurs des huit thèmes d’action de la Décennie à
s’investir dans la Décennie. En mars 2005, la Coordination regroupe 52
associations.
Le comité de parrainage :
La création d'un
large comité de parrainage qui réunirait des personnalités était un
pari ambitieux pour élargir la renommée de la Décennie de la culture de
non-violence et de paix. Fin 2004, 132 personnalités françaises
de premier plan ont accepté de rejoindre ce comité. Elles viennent
d'horizons très divers : écrivains, artistes, militants de la
non-violence, historiens, journalistes, scientifiques, juristes,
pasteurs, prêtres, évêque, recteur de mosquée, responsable de
mouvements interreligieux, psychologues, députés, politologues,
universitaires, économistes, diplomates.
Les coordinations locales :
Dans
diverses villes et régions de France sont nées spontanément des
coordinations locales pour la Décennie, comprenant le plus souvent des
groupes locaux ou des membres individuels des associations membres de
la Coordination nationale. D’autres coordinations ont été suscitées par
la Coordination française.
Les coordinations sont : Atelier de
Paix du Clunisois (Cluny - 71), Collectif de Chenôve pour la culture de
la paix (Chenôve - 21), Collectif des Alpes-de-Haute-Provence pour la
Décennie (Manosque - 04), Coordination orléanaise pour la Décennie de
la non-violence et de la paix (Orléans - 45), Construisons la paix - 34
(Montpellier - 34), Cultivons la paix (Plaisir - 78), Non-Violence et
Paix 54 (Nancy - 54), Coordination Nord-Pas de Calais pour la Décennie
(Lille - 59) et Non-violence et Paix - Normandie (Rouen - 76).
Chacune
organise régulièrement des événements dans sa région sur le thème de la
Décennie. Elles sont particulièrement mobilisées autour de la Journée
internationale de la Paix.
Des commissions de travail
La
Coordination a mis en place plusieurs commissions qui cherchent à
développer la réflexion autour de thématiques précises et de la
réalisation de projets en faveur de la nonviolence et de la paix.
-
La commission Education, créée en 2001, est en charge de la réflexion
et de l’action de la Coordination dans le domaine de l’éducation à la
non-violence et à la paix à l’école qui est au coeur de la Décennie de
l’ONU et donc de l’action de la Coordination française. Cette
commission est à l’initiative de la campagne sur ce thème (voir au
dessous)
- La commission Religions, créée en 2001, étudie la
relation entre les différentes religions et la non-violence. Elle
envisage la création d’une mallette pédagogique qui permettrait
d’organiser des temps de réflexion sur le thème de la non-violence dans
les religions. Cette mallette aura vocation à circuler dans les régions
de France.
- La commission Recherche, créée en 2001, réunit
plusieurs chercheurs dans le domaine de la culture de la paix afin
d’envisager la création d’un centre ou d’une équipe de recherche sur la
culture de la paix en France.
- Une commission Vie dans la cité
est en cours de formation pour réfléchir au moyen de créer une culture
de non-violence et de paix dans la cité.
- Une commission Salon a été en charge de 2002 à 2004 de l’organisation du 1er Salon internationale des Initiatives de Paix.
La Communication sur la Décennie
Le
site de la Coordination www.decennie.org, depuis sa mise en ligne en
2002, est le principal moyen d'information et de communication de la
Coordination. Il reçoit, début 2005, 400 visites par jour en moyenne et
il fournit de nombreux textes. Les nombreux liens avec les sites des
différentes associations membres en font un site-portail de la culture
de non-violence et de paix en France.
La Coordination publie
régulièrement un bulletel (bulletin d’information électronique) diffusé
à plus de mille exemplaires qui donne des informations sur la Décennie
et les actions de la Coordination.
Des représentants de la
Coordination ont participé à diverses reprises à des émissions de
télévision et de radio où la Décennie a été présentée. Des articles
sont également parus faisant référence à la Décennie. La Coordination a
été contactée par les Editions Vuibert pour rédiger un guide sur la
violence qui a été écrit par Nicolas Cailliot, membre du Conseil
d’administration (Faire face aux violences du quotidien, avril 2004).
La
Coordination a écrit en mai 2002 aux partis présentant des candidats
aux élections législatives en leur présentant la Décennie. Seuls le
Parti Radical de Gauche et le Rassemblement pour la République ont
répondu en manifestant leur soutien à la Décennie.
Des
conférences ont été données sur la Décennie dans plusieurs régions de
France comme à Rouen en novembre 2002 ou à Orléans en novembre 2004.
Lors
des Semaines Sociales de France, sur le thème de la violence, en
novembre 2002 à Paris, la Coordination a participé à l’animation de
deux carrefours où des associations ont présenté leurs actions, un sur
le thème des alternatives à la violence et l’autre sur la gestion
non-violente des conflits.
La Coordination a également organisé
des ateliers sur la Décennie dans le cadre du Forum social Européen à
Paris en 2003 (voir page 11) et du Forum social Mondial en 2005 à Porto
Alegre.
Le 1er Salon international des Initiatives de Paix
Le
premier Salon international des Initiatives de Paix a eu lieu les 4, 5
et 6 juin à Paris, à l’Espace Condorcet de la Cité des Sciences et de
l’Industrie à La Villette, sous le hautpatronage de l’UNESCO.
Il
était organisé par la Coordination française pour la Décennie, le
Secours Catholique- Caritas France et le CCFD (Comité catholique contre
la faim et pour le développement). Ce Salon a été préparé dans le cadre
de la Commission Salon de la Coordination française pour la Décennie.
Ce
Salon a présenté à environ 10 000 visiteurs des initiatives de paix et
de non-violence françaises et internationales, montrant ainsi que la
paix peut se construire par tous, au quotidien, au travers d’actions
citoyennes de terrain et par le biais d’actions institutionnelles, en
France et dans le monde.
Il a réuni, sur 84 stands, 114
exposants qui agissent pour la promotion de la culture de la
non-violence et de la paix. Un catalogue de 56 pages a été distribué à
tous les visiteurs du Salon. Tiré à 12 000 exemplaires, il présentait
le plan du Salon, le programme des animations sur les trois jours, les
exposants et les intervenants internationaux présents.
Les
stands ont occupé une position centrale dans le Salon. Ils étaient
tenus par des organisations variées : ONG, associations locales,
nationales et internationales, institutions nationales ou
internationales, médias ou sociétés concourant, à leur manière, au
développement d’une culture de paix et de non-violence. Cinq espaces
ont accueilli les 114 animations qui se sont déroulées pendant les
trois jours du Salon.
Des ateliers ont permis aux visiteurs de
vivre une expérience de paix et de non-violence au travers de jeux de
rôle, d’ateliers théâtre-forum ou d’activités artistiques. Des
débats, des conférences et des projections de documentaires sur la
culture de nonviolence et de paix ont été proposés pendant toute la
durée du Salon.
Quatre tables rondes ont constitué des temps
forts du Salon. Organisées sous la responsabilité de Jacques Semelin,
directeur de recherches au CNRS et professeur à l’Institut d’Etudes
Politiques de Paris, elles ont permis la rencontre et le débat entre
des recherches scientifiques (sociologie, psychologie, sciences de
l’éducation) et des pratiques citoyennes (associatives, politiques).
Des
concerts, des spectacles, des expositions de photographies, affiches,
sculptures, peintures, dessins ou autres créations ont manifesté la
contribution de l’art à la culture de paix et de la non-violence.
L’espace
Enfants-Jeunes a proposé aux enfants et adolescents de découvrir
différents aspects de la culture de la non-violence et de la paix qui
les concernent au travers de jeux, de contes et d’animations.
S’appuyant sur la riche expérience de nombreux organismes participant
au Salon, une équipe a offert dans cet espace des activités conçues
spécialement pour eux.
Les organisateurs du Salon ont accordé,
vendredi 4 juin, premier jour du Salon, une attention particulière à
l’accueil des enfants et des groupes scolaires. 25 groupes, scolaires
pour la plupart, réunissant plus de 600 enfants et jeunes1 ont pu ainsi
visiter le Salon. De nombreuses animations, sur les stands et dans les
différents espaces, leur étaient particulièrement destinées. Un «
passeport pour découvrir la paix » leur était remis à l’entrée pour
leur faciliter la visite du Salon.
Le Salon était parrainé par Adolfo Pérez Esquivel (Argentine), lauréat du Prix Nobel de la Paix en 1980.
Le
Salon international des Initiatives de Paix a conclu des partenariats
avec les hebdomadaires La Vie et Télérama, le quotidien Le Monde et la
radio RFI. Ils ont annoncé la tenue du Salon dans leurs colonnes et
leurs émissions, en échange de la présence de leur logo sur tous les
documents de communication du Salon Jean-Michel Luard et Thierry
Deffrenne, respectivement concepteur et photographe de l’affiche, ont
bénévolement réalisé le visuel du Salon (cf. affiche, tract et
catalogue ci-joint). Le Salon a reçu le soutien financier du Ministère
français des Affaires Etrangères, de la Mairie de Paris, de
Non-violence XXI, du Crédit Coopératif et de la Cité des Sciences et de
l’Industrie.
Ce Salon a été annoncé sur de nombreux supports de
presse écrite et sur plusieurs radios. Une cinquantaine de journalistes
est venue sur le Salon, plusieurs interviews ont été diffusés sur des
médias audio-visuels et des papiers d'écho sont parus dans plusieurs
médias. Des annonces et des comptes rendus du Salon ont été faits dans
les nombreux bulletins internes des associations participantes. Quant
aux sites, les moteurs de recherche indiquent 766 citations du Salon
sur internet.
La campagne pour l’éducation à la non-violence et à la paix à l’école.
A l’initiative de sa commission Education, la Coordination française a lancé une campagne nationale demandant : 1.
L'introduction officielle de la formation à la non-violence et à la
paix à tous les niveaux du système éducatif français, dès l'école
maternelle, avec un programme prévoyant des horaires, une progression,
des outils et des méthodes pédagogiques. 2. L'intégration de cet enseignement dans la formation initiale et continue des enseignants. 3. L'accès de tous les adultes, travaillant sur un site scolaire, à une formation à la gestion des conflits
Les
52 associations membres ainsi que les coordinations locales se sont
engagées dans cette campagne. En mars 2005, plus de 5 500 personnes ont
signé la pétition. Sa diffusion se poursuit, amenant, chaque jour, de
nouvelles signatures et des témoignages de soutien.
1 Ces
groupes sont venus d’Ile-de-France et d’autres régions (Saône-et-Loire,
Jura, Gard) compte parmi les signataires des parents d’élèves, des
étudiants, des éducateurs, des enseignants, des formateurs, des
psychologues, des retraités.
La communication sur la campagne
Messages
du Secours Catholique a inclus le coupon de signature de la campagne
dans un de ses numéros publié en 2003 à plus de 600 000 exemplaires.
D'autres revues ont parlé de la campagne : Non-Violence Actualité, Les
Cahiers pédagogiques, la Revue de psychologie de la motivation, les
Cahiers de la réconciliation, MAN-INFO, Lettre de l'Aéré.
D'autre
part, la campagne a été présentée à l'occasion d'un certain nombre de
manifestations comme la rencontre "Initiatives et Perspectives en
éducation" à Bordeaux en juillet 2003, la rencontre de l'ICEM "Vivre la
coopération à l'école un pari pour la démocratie" à Nantes en novembre
2003 ou la rencontre pour l'éducation citoyenne (RECIT) à Lille en
février 2004
Le plaidoyer auprès du Ministère de l’Education nationale
En
octobre 2002, une délégation de la Coordination française pour la
Décennie a été reçue par le recteur Maurice Quenet, conseiller auprès
du Ministre délégué à l'enseignement scolaire, Monsieur Darcos. Elle
lui a partagé sa conviction que l’éducation à la non-violence et à la
paix doit être introduite dans les programmes scolaires de la
maternelle à l’université afin d’apprendre aux enfants et aux jeunes
une nouvelle façon de vivre ensemble.
En novembre 2004, Monsieur
Rolland Jouve (conseiller technique chargé des relations sociales et
institutionnelles au cabinet du Ministre de l’Education nationale,
Monsieur Fillon) et Monsieur Erick Roser (conseiller technique chargé
de la sécurité et du fonctionnement des établissements), ont reçu une
délégation de la Coordination. Lors de cet entretien, cette dernière
leur a présenté leur campagne et leur a demandé que l'éducation à la
non-violence et à la paix puisse apparaître dans la loi d'orientation
sur l'école qui devrait être votée au printemps 2005. D'après ses
interlocuteurs, la création d'un nouveau programme n'était pas à
l'ordre du jour. Ils se sont montrés intéressés par l'idée d'introduire
l'éducation à la nonviolence et à la paix, et en particulier la
formation à la médiation, dans la formation des maîtres.
En
janvier 2005, des représentants de la Coordination avaient rendez-vous
avec Patrick Gérard, directeur de la DESCO (Direction de l’Enseignement
Scolaire) au Ministère de l’Education nationale. Celui-ci a eu un
empêchement de dernière minute et ils ont été reçus par Nadine Neulat
(chef de bureau de l'action sanitaire et sociale et de la prévention)
et Françoise Lagarde (adjointe au bureau des écoles). Celles-ci leur
ont fait part des difficultés qu’il y aurait à envisager l’introduction
d’une discipline nouvelle avec un programme officiel, mais elles ont
marqué leur intérêt pour plusieurs thèmes (gestion des conflits,
résolution nonviolente des conflits). Elles ont insisté sur
l’importance de former les enseignants à ces méthodes. Les
représentants de la Coordination ont demandé que le Ministre constitue
un groupe de travail sur le thème de l’éducation à la paix et à la
non-violence.
Interventions dans le cadre du débat pour l’avenir de l’école
La
Coordination française a participé au Débat national sur l’école. Elle
a invité toutes les personnes engagées dans cette campagne à intervenir
dans les débats locaux pour demander l’introduction de l’éducation à la
non-violence et à la paix dans le cursus scolaire. Pour cela, quelques
propositions pouvant être reprises dans les débats ont été rédigées
(voir sur le site Internet de la Coordination française www.decennie.org).
Ces propositions ont été envoyées à la Commission du débat national sur
l’avenir de l’Ecole présidée par Claude Thélot. Dans ces propositions,
la Coordination mentionnait la Décennie.
Plaidoyer auprès des parlementaires
Fin
novembre 2004, la Coordination a envoyé à tous les députés et sénateurs
français une lettre leur demandant un rendez-vous à l'occasion du vote
de la loi d'orientation scolaire afin de leur présenter ses actions et
de leur exposer ses propositions en matière d'éducation à la
non-violence et de paix. Plusieurs parlementaires d'horizons politiques
variés ont répondu à ce courrier. A la suite de plusieurs rendez-vous
avec des sénatrices, des amendements sur ce thème a été déposé en mars
2005. Suite à ce courrier, la sénatrice Dominique Voynet et le
député Thierry Mariani ont déposé chacun une question écrite au
Ministre sur le thème de l’éducation à la non-violence et à la paix.
Les forums « La non-violence à l’école, de la maternelle à l’Université »
La
Coordination française a organisé le 15 octobre 2003 le Forum « La
non-violence à l’école, de la maternelle à l’université », qui a réuni,
à Paris, plus de 150 personnes. Les interventions en plénière de
Jacques Fortin (professeur à l’Université de Lille 2, Droits et Santé)
et de Babeth Diaz (fondatrice de Génération Médiateurs) et les échanges
en carrefour sur plusieurs grands thèmes de l’éducation à la
non-violence ont permis de faire progresser la réflexion sur le contenu
de l’éducation à la non-violence et à la paix à l’école.
Un
deuxième forum a été organisé le 13 octobre 2004 sur le thème « Des
expériences de formation validées, d’autres en cours ». Lors de ce
forum, universitaires et professionnels de l’éducation ont étudié les
moyens de mettre en oeuvre une éducation à la non-violence et à la
paix, en réfléchissant plus particulièrement sur les outils
pédagogiques, la formation du personnel accompagnateur et l’évaluation
des formations des élèves.
La conception d’un programme d’éducation à la non-violence et à la paix
En
2003, un groupe de travail Programme s'est constitué au sein de la
commission Education de la Coordination. Il réunit des professionnels
de l’éducation, formateurs, enseignants, professeurs d'université,
chercheurs, responsables associatifs qui ont pour charge d’élaborer les
bases d'un programme scolaire pour un enseignement d'éducation à la
nonviolence et à la paix pour tous les niveaux de l’école : maternelle,
primaire, collège, lycée. Ce programme, en cours d’élaboration, devrait
être finalisé fin 2005 et pourra alors être diffusé et présenté au
Ministère.
Partenariats avec des projets
En 2003, la
Coordination a été partenaire des Lundis de la non-violence, soirées de
rencontres sur le thème de la non-violence et du Forum pour une culture
de paix et de nonviolence qui a eu lieu dans le Haut-Rhin en novembre
2003. Elle est partenaire du film De guerre lasses de M. Bécue-Renard,
sorti en 2003. Elle a également été partenaire d’une représentation de
la pièce Dialogue aux enfers entre Machiavel et Montesquieu de Maurice
Joly (1829-1879), accompagnée d’un colloque consacré aux formes
modernes du pouvoir en mai 2004 à Strasbourg.
La journée internationale de la paix du 21 septembre
Afin
de faire vivre la Journée internationale de la paix, la Coordination
diffuse largement l’invitation de l’ONU à multiplier les actions à
cette occasion. A partir de 2003, elle a proposé un slogan commun «
Construisons la paix par la non-violence », pour inviter chacun à
participer aux objectifs de la Décennie. Elle diffuse plusieurs
outils d’animation comme le « Drapeaux de paix » (la bannière
arc-en-ciel), les autocollants de la Journée internationale de la paix
et les cartes « bonne fête de la paix ».
Enfin, elle communique
sur toutes les actions réalisées par ses associations membres et
coordinations locales sous forme d’annonce et de compte-rendu (voir sur
le site www.decennie.org).
Cette Journée reçoit un bon écho dans les régions et les
manifestations se multiplient et s’enrichissent chaque année, même si
le fait qu’elle ait lieu en début d’année scolaire est parfois
pénalisant
Salon international des Initiatives de Paix. Photo Michèle Blanc
Animation pour les enfants "Sais-tu ce qui se passe dans le monde"
Atelier "gestion des conflits et médiation"
Un parapente de la paix à Saint Isère du Touvet.
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ADVICE: What advice would you like to
give to the Secretary-General and the General Assembly to promote a
culture of peace and nonviolence during the second half of the Decade? |
La
Coordination souhaite que, pour les cinq prochaines années, l’ONU et
l’UNESCO accroissent leur engagement en faveur de la Décennie
internationale de la promotion de la culture de la non-violence et de
la paix. Elle espère en particulier que l’UNESCO et son Directeur
général, en charge de l’animation de la Décennie (Résolution A/55/47),
investiront les moyens financiers et humains nécessaires au
développement de cette Décennie, qui est pleinement d’actualité en ce
début de troisième millénaire.
De plus, il nous paraît
absolument indispensable que l’UNESCO utilise « la culture de la
non-violence et de la paix » et non seulement « la culture de la paix »
dans ses documents relatifs à la Décennie, comme, par exemple, le
questionnaire envoyé pour la préparation du rapport à mi-parcours de
cette Décennie. En proclamant cette Décennie, l’ONU a reconnu
l’importance d’allier culture de la non-violence et culture de la paix
pour favoriser le vivre ensemble en harmonie. La Coordination et toutes
ses associations membres se sont engagées en faveur de la promotion de
cette culture de la non-violence et de la paix et souhaitent que la
dimension non-violente soit pleinement valorisée par l’UNESCO.
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PARTNERSHIPS: What partnerships and
networks does your organization participate in, thus strengthening the
global movement for a culture of peace? |
Partenariats créés
La
Coordination française pour la Décennie est un collectif d’associations
créé pour promouvoir la Décennie. Elle réunit 52 associations qui
coopèrent dans le cadre de la Décennie.
La Coordination internationale pour la Décennie Depuis
2001, des coordinations nationales se sont créées dans plusieurs pays
et ont fondé, le 12 juin 2003, une Coordination internationale en
partenariat avec plusieurs organisations internationales.
Aujourd’hui,
cette association est composée - de quatre coordinations nationales :
Comitato Italiano per il Decennio, Coordination française pour la
Décennie, Österreichisches Netzwerk für Frieden und Gewaltfreiheit,
Platform voor een Cultuur van Vrede en Geweldloosheid) - de neuf
associations internationales : Caritas Internationalis, la Fédération
Internationale de l'Action des Chrétiens pour l'Abolition de la torture
(FIACAT), Franciscains international, Friends World Committee for
Consultation (Quakers), International Fellowship of Reconciliation
(IFOR), Pax Christi International, Pax Romana/MIIC, Réseau Foi, Culture
et Education (Centrafrique), Women’s International League for Freedom
and Peace (WILFP) - et de deux membres observateurs : Le Conseil
oecuménique des Eglises (COE), Le Conseil Pontifical Justice et Paix.
Ce réseau regroupe plusieurs centaines d’associations dans le monde.
Depuis
sa fondation, elle est présidée par la Coordination française, qui
accueille aussi son secrétariat. Elle est parrainée par Anwarul K.
Chowdhury (secrétaire général adjoint et Haut représentant de l’ONU),
le Dalaï Lama (Prix Nobel de la Paix), Hildegard Goss-Mayr (Prix Niwano
de la Paix), Mairead Maguire (Prix Nobel de la Paix), Adolfo Pérez
Esquivel (Prix Nobel de la Paix), Joseph Rotblat (Prix Nobel de la
Paix) et Demond Tutu (Prix Nobel de la Paix).
Le groupe de travail sur la Décennie de la Commission française pour l’UNESCO
L’UNESCO
a été chargée par l’ONU de l’animation de la Décennie. En France, ce
rôle est confié à la Commission française pour l’UNESCO. La
Coordination française a participé à la création du groupe de travail
qui réunit des associations françaises et la Commission française pour
l’Unesco autour de la promotion de la Décennie.
Les Forums Sociaux
En
2003, la Coordination française s’est jointe à plusieurs collectifs
pour proposer différents ateliers et séminaires dans le cadre du Forum
Social Européen. Deux programmes ont été proposés : L'Europe pour la
paix (organisé au sein d'un collectif, réuni autour du CRID par le
Secours Catholique, l'Assemblée des Citoyens et le CCFD) et le Forum
pour la paix (organisé par un ensemble d'associations réunies par le
MAN et le Mouvement de la Paix). En 2005, la Coordination française
s’est jointe à un collectif réuni autour du CRID par le Secours
Catholique - Caritas France, l'Assemblée des Citoyens et le CCFD pour
proposer un séminaire « Expériences de résistance non-violente dans les
pays en conflits » dans le cadre du Forum Social Mondial à Porto
Alegre.
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PLANS: What new engagements are
planned by your organization to promote a culture of peace and
nonviolence in the second half of the Decade (2005-2010)? |
La Coordination poursuivra son action : - inviter à adhérer de nouvelles associations pour qu’elles s’engagent pour la Décennie ; - soutenir aux coordinations locales ; - inviter de nouvelles personnalités à parrainer la Coordination française pour la Décennie ; -
agir auprès des autorités politiques en faveur de la Décennie et en
particulier de l’éducation à la non-violence et à la paix ; - rédiger et diffuser un programme scolaire d’éducation à la non-violence et à la paix -
poursuivre le travail en partenariat avec la Coordination
internationale pour la Décennie et la Commission française pour
l’UNESCO ; - communiquer auprès des médias pour qu’ils se fassent écho des initiatives en faveur de la non-violence et de la paix - animer la Journée internationale de la paix. La Coordination organisera le deuxième Salon international des Initiatives de Paix en juin 2006 à Paris.
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Postal address of organization
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148, rue du Faubourg Saint-Denis - 75010 PARIS
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E-mail address of organization
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coordination@decennie.org
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Website address of organization
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www.decennie.org
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Highest priority action domain of a culture of peace
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Si
tous les domaines définis dans le programme d’action sont nécessaires
pour l’avènement d’une culture de non-violence et de paix, la
Coordination se fixe comme objectif premier de promouvoir l’éducation à
la non-violence et à la paix.
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Second priority action domain of a culture of peace
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Highest priority country of action (or international)
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Second priority country of action (or international)
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